Sciences & Techniques: L'avenir des greffes
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
Les Greffes
Avant les années 1950,
les transplantations d' organes
relevaient davantage du rêve que de
la réalité.
Aujourd'hui , ces greffes
sont courantes et connaissent
un fort pourcentage de ré u ssite.
L
e 3 décembre 1967 , le c hirurgi e n s ud-afri cain
Christian Barnard (n é e n 1922 ) tente une pre
miè re mondial e en r éalisant la première
transplantation cardiaque.
Le
cœur transplant é
provient d'
une femm e âgée d e 54 ans re n versée
par un bus.
La greff e cardiaque semble tout
d
'abord r éussir.
Mais le pati ent mourra , dix-huit
jours
après l 'o pération , d ' une inf ection pulmo
n a ir
e.
Ma lgré tout , du point de v ue t echniqu e, la
transplantation cardiaqu e est un to ta l succès.
L'essence de la vie
À l'épo que de Christian Barn ard, véritabl e pionnier
de la transplantation cardiaqu e, cette techniqu e
suscita des débats dans l'opini on publique parta
gée sur ces opérations spectaculaires , dont la
réussit e restait encore incertaine .
D e plus , une
question
brû lante entretenait une a tmosphè re
passionn ée: comment le cœ ur d' une pe rsonn e
d
écé dée acc ident e llement pou vait-il battr e dans
un autr e corps? Elle remett ait en question la
co ncep tion , larg em ent répand ue, de la mort
li ée à l'arrêt du cœ ur .
Pe ndant de nombreux
siècles , on a consid éré une personne e n vie tant
que son cœ ur battait.
Les réce nts progrès de la médecine ont per
mis de mieux compr endr e l es méca nism es de
n o
tre corps .
En fait , le cœur , comme nos a utr es
organes , d ép e nd du contrôle unique du cervea u.
La conscie n ce ou la m émoir e sont directement
l iées aux fonct ions de celui-c i, maîtr e suprême de
l'esse nce m êm e de la vie.
L'arrêt ou l' endomma
gem e nt de l'a c tivit é céré br ale e ntr aînent p our la
v ic tim e l'i mp o ssibilit é de r eveni r à la v i e, ma lgré la persistance des battements de son cœur.
Ainsi ,
l a fe
mm e sud-africaine renve rsée p ar l e bus était
elle céré br al eme nt mort e.
La mort cérébrale
À la suite d 'un choc v iole nt, comm e à l' occas ion d'un acc ident de la route , l'état d e mo rt cérébrale
est m is en évidence par un é lectro en cépha lo gra mm e plat , c' est-à-d ir e sans mou vem e nt d'acti
vit é .
Un certificat de dé cès n e p eut être ré dig é
que s i l'abs ence total e de ré flexes, l'imp oss ibilit é
de respirer sans aide médi cale e t l'e n cép h al o
gram m e plat sont constatés p ar plusieurs m éd e
cins.
D ès lors , la décisio n d e pré leve r des organes
sur ces personnes mort es est poss ible.
Éthique médicale
et prélèvement
En Fran ce, le don d 'organes est un acte a nonym e
e t gratuit.
Si le donneur e st vivant, il d oit êtr e
i
nform é par son médec i n d e tous les risqu es qu'il
enco urt e t p e ut reven ir sur sa décision à n' imp orte quel m om e nt.
Lo r sque le do nneur est min eur- il
peut s 'agir du frè re ou d e la sœur du receve ur
lors de gre ffe de moelle osse use -, l'autorisa tion
du représe ntant de l'enfant est oblig atoir e.
Bien
que ne n écess itant qu'une court e anesthésie du
donn eur , la gr eff e de moelle osse use n' en
demeure pas moins une opéra ti on déli cate e t
n
écess it e d'importants moyens techniqu es.
Le rein est l e seul organe que l'on puisse pré
leve r ch ez un donneur vi vant.
En effet, le rein res
tant va automa tiqu em e nt augm enter d e volum e
afin d'assurer une filtr a tion n o rmale du sang.
Les
questions d'é thiqu e m é dicale a pparaissent l orsqu e
l e
pré lève m e nt d'o rga nes s'effectue sur des per
sonnes décé dées.
En Fra nce, il existe une légis la
tion
sur la b ioéthiqu e: l e prél ève m e nt d'o rga n e
après la mort est léga l, sauf s i le défunt a exprim é
d e son viva nt son refus de don d'organes aupr ès de son exéc uteur t estamen ta ir e o u à l'un de ses
proches.
Malg ré la g ra nde lib e rté la issée a u x pra
ticie ns français , ceux-c i demandent toujo ur s l 'ac cord préalable de la fami lle avan t d 'e ffectuer un
prélèvement.
En Ang l e te rr e e t aux États -U nis ,
l'autorisation de l a fa m ill e est léga le m e nt ind i s
pensable.
En portant une carte de donn e ur, on peut ains i indiqu er clairement sa volonté d'a ider
que lqu'un après sa m o rt.
Greffes ou transplantations
On parle de greffe lorsqu 'il s' agit de transf é rer un
tissu o u un fragment de tissu dans un m êm e
orga nism e ou entre deux individus sans effec
tue r ni suture de veine ni d 'artère: on parle alors
Le greffon de peau qui va être placé ......
sur le donneur est étendu sur une plaquette transparente , stérile , et enfermé dans un sac étanche.
Il s 'agit , ici, d'une greffe mince , c ' est -à-dire uniquement de la couche supérieure de l'épiderme .
! Les organes des donneurs arrivent au A centre de transplantation dans un caisson hermétiquement clos.
Il règne dans celui-ci une température constante , indispensable , afin de préserver l'organe intact.
de g re ffe de p eau ou de cornée.
La transp la n
t a ti on cons iste à greffer
un organe, to ut en
prenant soin de ré tablir imm
éd ia teme nt la
circul ation sanguin e dans celui- ci.
La trans
plantation d'
un rein nécessite le raccord d e l'ar
t
ère e t de la veine d e l'o rga n e greffé à une a rtère et à une veine du receve ur.
En réalité, le l an
gage courant se souc ie peu d e ces distinctions
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