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Science perception et réalité

Publié le 02/02/2012

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perception

 

Introduction

Dans les représentations les plus répandues, lorsque l'on parle de la science, on se figure un

processus, en gros, en deux temps, et cependant très complexe, d'hypothèses et de vérifications,

s'opérant au moyen du langage mathématique. Lequel langage apporterait la précision et le calcul

nécessaires à la manipulation des faits. De sorte que sous le mot « science « on n'hésitera pas à

classer aussi bien: les mathématiques, la physique, la biologie que la chimie, etc. Cependant que le

concept de perception renvoie le plus souvent à des sensations vives, à des impressions présentes

qui seraient au principe de notre vision spontanée du monde. Néanmoins, pareille perception ne

se limite nullement aux organes de la vue, puisque nous percevons aussi bien par l'ouïe, par le

toucher que par le goût et l'odorat. Si bien que la perception relèverait des « impressions « et des

sensations, des sentiments et des présentiments, bref tout ce qui renvoie au flou, au vague, à

l'imprécis, à l'expérience vécu, en un mot au subjectif. Tandis que la science relèverait du domaine

du maîtrisable et du calculable, de la précision et de l'objectivité. C'est donc assez spontanément

que l'on opposera la science à la perception.

perception

« I)L'opposition de la scie nce et d e la p erception: §1)Le concept et la sensa tion: Que la sc ienc e s'oppose à la per cep tion, plus ieurs r a ison p euv ent l'at tes ter , on c ommen cera par le mon trer en s' appu yan t sur l'opposition du c oncep t e t de la sensa tion.

En e ffe t, de la sc ienc e on peut sout enir au mo ins que c'es t un d isc our s qui v ise à la plus gr ande object ivité, ma is auss i à l'univ ersalit é.

Or , l'obje ctivité c ons iste en la visé e de dom aines d'obje ts don t l'a naly se s er ait en dr oit acce ssible à t ous, par de là t out subject ivisme.

D' où l' idée se lon laquel le la sc ience vise à l'univ ersalit é par le mo yen d'une dé term ination obj ectiv e d e son champ d 'é tude.

Ma is par que ls mo yens at te idr a-t-on d 'abo rd l'object ivité, en suit e l'un iver sal ité? P ar le mo yen d'un lang age spéc ial e t v alable e n soi e t en dr oit access ible à t ous, par ce que non dépendan t de l' individual ité de t out homme.

P ar eil lang age e st c elu i des ma théma tques, leque l per met une épu ra tion des obje ts d'é tude en les ramenan t à leur c ons tituan ts fond amen taux, en sort e d'o bteni r ainsi l'object ivité de t out obje t possib le.

E t ce tt e c onnaissance ma théma tqiue ne de vien t opé ra toir e qu' à la c ond ition d'e xé cut er une sort e d e « r éduction » des chos es d e l'empir e d es sens, en le s r ec onduisan t à l'irr éduct ible en e lles, lequ el c ons iste en tre au tre e n « l'or dre e t la mesur e ». De t e lle faç on que « t out es choses peuv ent s e d isposer sous formes de sé ries(...

) e n t an t qu'el les peuv ent se c onnaîtr e le s un es à partir des aut res...

» D esc artes R èg les p our la di rection de l'espr it , IV .

Ou bien plus ne tt emen t encore « Qu e ce n'es t pas la pesan teu r, ni la dur eté, ni la c ouleu r, e tc., qui c ons titue la na tur e du c orp s, mais l'e xtension seu le.

E n ce fa isant, nous saurons que la na ture de la ma tièr e, ou du corp s pris en g énér al, ne c ons iste poin t e n c e qu'il es t chose dur e, ou pesan te, ou c o lor ée, ou qu i t ouche nos sens d e que lque autr e f aç on, ma is seu lem ent en c e qu'i l e st une sub stance é tendu e en longueur , lar geur et pr ofondeur .

» Desc artes Les pri ncipes de la ph ilos oph ie, II, §4.

F aisons plusieurs remar ques ici: (i) la sc ience ne vise pas l a pa rticu larit é mais la gén éralité, c'es t-à- dir e c e qu i v aut c om me loi pour t out obje t p artic ulier ; (i i) en sort e que pour at te indr e ce lle-ci il s' agit d'él imin er mé thodique ment t out ce qui r elè ve du particul ier e t donc du non né cessair e, à sa voi r: la dur eté, la pesan teu r, la c ou leur .

(ii i) Or , c es particular ités ainsi énu mér ées, r e lè ven t r espect ivem ent de s d if fér en ts sens qu i c on stituen t notr e c orp s en espace c en tral d' affect ion, de modif ication sens ible e t de per ception.

(iv) D'où l' idée se lon laqu elle il f aut r e conduir e le s obje ts v er s leur in variable, à sa voi r l'é tendue, laquel le e st at te in te par l'en tendemen t seul, e t nu llemen t. »

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