Schopenhauer, « La volonté est l'essence du monde »
Publié le 09/01/2004
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Avec la mort, la conscience certes se perd mais non ce qui la produisait et la conservait, la vie s'éteint, mais non avec elle le principe de la vie qui se manifestait en elle. C'est aussi pourquoi un sentiment assuré dit à chacun qu'il y a en lui quelque chose d'absolument impérissable et indestructible.
«La volonté, que nous trouvons au-dedans de nous, ne résulte pas avant tout, commel'admettait jusqu'ici la philosophie, de la connaissance, elle n'en est même pas une puremodification, c'est-à-dire un élément secondaire dérivé et régi par le cerveau comme laconnaissance elle-même; mais elle est le Prius de la connaissance, le noyau de notreêtre et cette propre force originelle qui crée et entretient le corps animal, en enremplissant toutes les fonctions inconscientes et conscientes [...]
«
LA MORT• 167
« AVEC LA MORT, LA VIE S'ÉTEINT, MAIS
NON AVEC ELLE LE PRINCIPE DE LA VIE
QUI SE MANIFESTAIT EN ELLE.
»
Schopenhauer
On se souvient de Socrate qui, au moment de boire la
ciguë,
ne craint point la mort qu'il assimile à une libération.
Philosopher, ne cesse+il de répéter, c'est apprendre
à
mourir.
Socrate est prêt, il s'est préparé depuis longtemps.
C'est que, comme le souligne Platon, dans
le Phédon, on
peut espérer en l'immortalité de l'âme puisqu'elle ressemble
aux Idées qui sont indubitablement immortelles.
On
se
souvient aussi d'Epicure qui affirme que la mort n'est rien
pour nous: l'âme composée d'atomes
se disperse après la
mort et tout n'étant que sensation, il n'y a rien
à redouter.
Dans la
Métaphysique de la mort, que l'on trouve dans le
chapitre XLI des Compléments au Livre IV du Monde
comme Volonté et comme Représentation,
Schopenhauer
écrit
à son tour (trad.
Marianna Simon, sous le titre :
Métaphysique de la mort, coll.
10/18):
« Avec la mort, la conscience certes se perd mais non ce
qui
la produisait et la conservait, la vie s'éteint, mais non
avec elle
le principe de la vie qui se manifestait en elle.
C'est aussi pourquoi
un sentiment assuré dit à chacun
qu'il
y a en lui quelque chose d'absolument impérissable
et indestructible.
».
»
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