Schopenhauer, extrait de l'Art d'avoir toujours raison. « La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l'adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s'efforcer de n'exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d'abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s'accompagne d'un besoin de bavard
Publié le 07/09/2012
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pourquoi un authentique débat n'est jamais clos. S'y engager implique donc qu'on veuille bien cheminer vers le savoir sans jamais se croire arrivé à destination. Pour cela, il faut beaucoup de sagesse, de celle qui nous rappelle combien nous sommes ignorants et combien il faut d'efforts et de détermination pour tenter de savoir ce qu'il nous importe de savoir. Socrate fut condamné à mort pour avoir voulu éveiller ses concitoyens à cela. *** La pratique des débats est fort ancienne. Elle coïncide avec la naissance de l'antique démocratie athénienne. Pour la première fois, dans l'histoire, raconte l'historien Jean-Pierre Vernant, «le groupe humain considère que ses affaires communes ne peuvent être réglées (…) qu'au terme d'un débat public et contradictoire, ouvert à tous et où les discours argumentés s'opposent les uns aux autres.«. ans doute faut-il un Socrate pour nous aiguillonner et nous éveiller. Un homme qui, par ses questions, non seulement ébranleraient nos certitudes, mais encore nous donnerait le goût de la recherche, l'amour du savoir. Car nous désirons savoir: savoir dans quel monde nous vivons, qui nous sommes, comment nous devons vivre.
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La pratique des débats est fort ancienne.
Elle coïncide avec la naissance de l'antique démocratie athénienne.
Pour la première fois, dans l'histoire, raconte l'historienJeanPierre Vernant, «le groupe humain considère que ses affaires communes ne peuvent être réglées (…) qu'au terme d'un débat public et contradictoire, ouvert àtous et où les discours argumentés s'opposent les uns aux autres.».
Or, depuis qu'ils ont été institués, les débats publics ont-ils été autre chose qu'un moyen pour uneassemblée (politique, judiciaire, financière etc), de faire triompher une thèse sur un sujet donné et, par suite, de rallier des personnes sur un programme, un jugement,une règle à dé finir et à voter, une somme d'argent à dépenser etc? Ici, seuls les plus habiles auront l'approbation du plus grand nombre et pourront imposer leur proprechoix.
C'est une loi de la vie démocratique.
Et il n'y a pas de raison que cela change tant que les hommes seront hommes.
Peut-être pouvonsnous espérer qu'uneéducation appropriée réussisse à neutraliser ou, au moins, à corriger ce que les hommes ont de pire et puisse offrir à la démocratie la vertu qu'elle n'a pas encore.Mais ce n'est pas gagné!.
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