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SCHOPENHAUER ET NIETZSCHE

Publié le 30/01/2019

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schopenhauer

Dans ce dernier livre prophétique, il exalte les valeurs vitales aux dépens des valeurs de la connaissance. Selon Nietzsche, la culture moderne a besoin d’être fondée sur une croyance à des valeurs qui ne soient pas celles de la décadence, à l’instar de celles qui inspirent le christianisme, le rationa-lisme, le moralisme ou le socialisme. Zarathoustra est l’homme fort qui brise les anciennes tables de valeurs et les remplace par d’autres. Il peut se permettre de proclamer «Dieu est mort ! » puisqu’il n’est pas un destructeur mais un Messie.

 

Nietzsche développe cette idée dans Par-delà le bien et le mal (1886). Très intéressé par l’œuvre de Dostoïevski, c’est à l’instigation de l’écrivain russe qu’il écrit La généalogie de la morale (1887). Nietzsche considère que la révolte refoulée et contenue des esclaves serait le principe initial de l’ascétisme qui donne aux faibles et aux impuissants le pas sur les forts et permet aux valeurs serviles de l’emporter sur les valeurs héroïques.

 

Après la publication, en 1888, de ses deux pamphlets contre Wagner, Le cas Wagner et Le crépuscule des idoles, Nietzsche rédige son célèbre Antéchrist -violente imprécation contre Jésus et ses disciples, dont Luther, et éloge enthousiaste adressé à ceux qu’il considère comme de «grands hommes»: César, Néron, Napoléon ou Goethe.

 

Après une crise de démence à Turin, en 1889, Nietzsche est paralysé. Il passe les onze années suivantes, aphasique, dans un asile à Bâle et meurt sans avoir retrouvé sa lucidité.

 

Après la mort de Nietzsche, en 1900, l’idéologie nazie a tenté de récupérer son œuvre, via la soeur du philosophe, pour servir ses thèses sur la suprématie du peuple allemand. De nombreux intellectuels lucides ont dénoncé ce détournement et fait remarquer que Nietzsche reste l’un des auteurs les plus originaux de l’histoire de la pensée moderne.

schopenhauer

« Schopenhauer et Nietzsche Dans la solitude, et à l'écart de toute vie mondai­ ne, Schopenhauer poursuit ses réflexions et rédige sous forme d'aphorismes fbrerga et fbralipomena (1851), où il développe l'idée que la pitié peut sau­ ver les hommes de l'égoïsme et que la musique, en tant que quintessence de la vie et par son universa­ lité, est apte à les consoler.

Le succès de cet ouvra­ ge est immédiat non seulement en Allemagne, mais aussi à l'étranger.

Toutes ses œuvres anté­ rieures, De la volonté dans la nature (1836), Les deux problèmes fondamentaux de l'Éthique (1841) et Les compléments apportés en 1847 au Monde comme volonté et comme représentation sont réédi­ tées, ce qui consacre définitivement son autorité intellectuelle.

Richard Wagner et Friedrich Nietzsche repren­ nent ses idées sur la musique.

La volonté (le vou­ loir-vivre) de Schopenhauer est la source du nihi­ lisme présent dans 1 'opéra Tristan et Isolde (185 7-1859) et de la «volonté héroïque>> que Nietzsche développe dans son œuvre.

Friedrich Nietzsche (1844-1900) Brillant élève, Friedrich Nietzsche quitte Pforta à dix-huit ans pour étudier les lettres et la théologie à l'univ ersité de Bonn.

Mais, c'est à l'université de Leipzig, en 1863, qu'il découvre l'œuvre de Scho­ penhauer.

Selon ses dires, il s'agit de l'événement le plus important de sa vie auquel s'ajoutera, peu après, sa rencontre avec Richard Wagner.

Nommé professeur de philologie classique à l'université de Bâle, il étudie les origines de la tra­ gédie grecque et publie, en 1872, La naissance de la tragédie.

Au XIX' siècle, la critique classique alle­ mande ne connaissait qu'un seul aspect de l'art et de la pensée grecques -celui symbolisé par Apol­ lon- qui se définit par un canon et des propor­ tions, sources d'harmonie et de sérénité.

[;audace de Nietzsche a été de lui opposer une dimension dyonisiaque où l'agression des contrastes, le sens du destin et la tragédie sont aussi sources de beauté.

Même si ultérieurement Nietzsche s'éloigne aussi bien du pessimisme de Schopen­ hauer que de l'esthétisme de Wagner en répu­ diant l'art «comme moyen d'évasion>> , l'influence qu'ont exercé sur son œuvre aussi bien le philo­ sophe que le musicien a été essentielle.

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Les concepts philosophiques de Schopenhauer et de Nietzsche eurent du mal à s'imposer dans un climat intellectuel dominé par le système philosophique de Friedrich Hegel (1770-1831).

Les théories ......

développées par Friedrich Nietzsche (volonté de puissance, surhomme, éternel retour) donneront lieu à des interprétations contradictoires, préjudiciables à la réputation de la pensée du philosophe.

' Richard Wagner (1813-1883), en 1868.

Nietzsche fut un ardent partisan de la musique wagnérienne avant de la considérer comme décadente.

Les Considérations inactuelles (1873-1876), qui ont suivi trahissent le souci de Nietzsche de vou­ loir préserver l'être «sain et joyeux de vivren contre tout ce qui pourrait mettre en péril son développement : et en particulier l'histoire, parce que futile, et l'art, parce que décadent.

En 1879, il abandonne sa chaire de professeur et partage son existence d'une ville à l'autre : Marienbad, Rapallo, Rome, Nice, Venise, Turin, Sils-Maria.

Il écrit son œuvre tout au long de cette errance.

En 1883, ayant formulé sa théorie du sur­ homme, Nietzsche rédige les deux ouvrages qui le rendront célèbre : Le Gai Savoir et Ainsi parlait Zarathoustra.

Dans ce dernier livre prophétique, il exalte les valeurs vitales aux dépens des valeurs de la connaissance.

Selon Nietzsche, la culture moderne a besoin d'être fondée sur une croyance à des valeurs qui ne soient pas celles de la déca­ dence, à l'instar de celles qui inspirent le christia­ nisme, le rationa-lisme, le moralisme ou le socia­ lisme.

Zarathoustra est l'homme fort qui brise les anciennes tables de valeurs et les remplace par d'autres.

Il peut se permettre de proclamer «Dieu est mort !n puisqu'il n'est pas un destructeur mais un Messie.

Nietzsche développe cette idée dans fbr.. »

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