Schelling a·t·il réconcilié le matérialisme et l'idéalisme ?

« C'est la nature de l'esprit qui explique la réalité extérieure tg(·U• On peut se demander, lorsque Schelling parle de la ccphilosophie de la nature comme science complémentaire», si la complémentarité qu'il affirme n'est pas, en fait, une subordination.

Il y a un privilège absolu du subjectif P our Schelling , que la conscience de soi soi t «le point fixe a u­ quel tout est rattaché, n'a pas besoin de preu­ ve».

Et donc, quoique la philosophie de la Natu­ re soit supposée capable •Même quand "l'objectif" est placé arbitrairement en premier lieu, nous ne dé· passons jamais la conscien­ ce de soi.• Friedrich Schelling de poursuivre son che­ minement scientifique en dehors des considé­ rations de la philosophie transcendantale, elle doit cependant se tenir sous sa dépendance.

La philosophie transcendantale domine le savoir E lle devrait montrer à son terme la né­ cessité d'une science complémentaire, la phi­ losophie de la Nature, mais ell e ne le fait pas.

Elle devrait apparaître comme seulement une partie du système total du savoir et de la phi­ losophie mais , en réali­ té, elle parcourt tous les méandres de la conna is­ sance du réel.

L'idéalisme contrôle le matérialisme Q uoique philosophie idéaliste et scien­ ce matérialiste procè­ dent toutes deux d'une restriction du champ du savoir, l 'expérience de la conscience de soi est affirmée comme première et intangible.

L'acte qui inaugure l'i déa­ lisme philosophique a donc la supériorité d'être la libre répétition et imi­ tation de l'acte absolu et indémontrable de la conscience de soi.

S'il veut rendre ses droits à la réalité extérieure, Schelling entend bien ne pas la sépar er de l'espr it et c'est ce qui l'amène inévitable­ ment à privilégier !'Esprit comme pr incipe explicatif de la matière.. »