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Savons nous vraiment ce que nous désirons ?

Publié le 27/02/2008

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C'est pourquoi, pour Schopenhauer comme pour le Bouddha, toute vie est souffrance : « Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être ; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur... » (Le Monde comme volonté et comme représentation, IV, 57). Bien entendu, si le manque est souffrance, la satisfaction est plaisir. Mais cela ne fait pas un bonheur : « Tout désir naît d'un manque, d'un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance tant qu'il n'est pas satisfait. Or nulle satisfaction n'est de durée ; elle n'est que le point de départ d'un désir nouveau [...]. Pas de terme dernier à l'effort, donc pas de mesure, pas de terme à la souffrance... » (IV, 56). Il n'y a donc pas, il ne peut y avoir d'expérience du bonheur : ce que nous expérimentons, c'est d'abord l'absence du bonheur (le désir, le manque, la souffrance.

« Freud, dans l'Interprétation de rêves se demande pourquoi le rêve apparaît tel qu'il est et ce qu'il manifeste? « Le rêve est un acte psychique complet, sa force pulsionnelle est toujours undésir à accomplir ; sa non-reconnaissance en tant que désir, ses bizarrerieset ses absurdités multiples proviennent de la censure psychique qu'il a subielors de sa formation.

» Et Freud ajoute : « Le désir représenté dans le rêveest nécessairement infantile.

Il provient, chez l'adulte, de l'inconscient.

» Aussi, dans l'explication des symptômes névrotiques, le refoulement du désirsera essentiel à la compréhension du psychisme humain .

Le symptômenévrotique constitue un compromis entre deux mouvements contradictoires.Le premier est un désir inconscient, le second s'oppose à la réalisation de cedésir, ce qui revient à dire que le symptôme névrotique est la résultanteconsciente d'un conflit intrapsychique inconscient.

Dans les premièresannées, les recherches psychanalytiques concernant la signification sexuelledes crises hystériques avaient conduit Breuer et Freud à élaborer l'hypothèsede l'origine traumatique de ce conflit intrapsychique (cf.

Études sur l'hystérie ).

Le schéma en était le suivant : le sujet, généralement du sexe féminin, a été victime d'une agression sexuelle, d'une tentative de séductionqui a été repoussée.

Cette agression a fait naître un désir insupportable pourle sujet.

Cette contradiction a entraîné un oubli massif de l'incident et lerefoulement du désir ainsi malencontreusement stimulé.

La première théorie del'inconscient reposait sur la constatation du fait que, malgré l'oubli, ce désirrestait efficient hors de la conscience du sujet et déterminait la répétition descrises.

La remémoration entraînait la liquidation de ce conflit (entre le désir etle processus conduisant à l'oubli) et la disparition des crises.

Aussi, l'un des buts de la théorie psychanalytique estde rendre conscient le sujet de ces désirs refoulés, et de lui faire comprendre ce qui motive ses actes, rechercherl'objet véritable du désir est l'un des enjeux de la psychanalyse.

On comprend aisément que de ne pas connaître lavéritable nature de ses désirs est cause de souffrance et non de bien-être.

Ne pas savoir ce que l'on désire estpossible, mais cela prouve seulement que l'homme est soumis à d'autres puissances que sa conscience.

Conclusion.

En général, on sait ce que l'on désire, on connaît l'objet qui soit capable de nous satisfaire et de nous donner duplaisir.

Mais il arrive parfois que l'homme soit en proie à des puissances supérieures ou cachées, Schopenhauer atenté de démasquer ce qui sous-tend tous nos désirs.

Car le but profond de nos désirs n'est pas parfois avouable ànotre conscience, aussi on tend à le refouler.

Dans cette situation, on ne sait pas ce que l'on désire véritablement,en notre for intérieur.. »

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