Savoir empêche-t-il de croire ?
Publié le 01/12/2013
Extrait du document
«
Cela montre également que le fait de passer de la croyance au savoir sans aucune transition
est vain.
Croire n’est-il pas qu’un rapport de confiance avec l’autre ?
En effet, en général nous croyons ce que les autres croient.
Même une croyance prétendu
personnelle se retrouve forcément dans les croyances d’un groupe qui les distinguent des
autres.
En fait, c’est en l’autre que l’on croit en adoptant sa croyance.
On rejoint ici la
confiance aux autres.
Et c’est cette confiance qui permet par la suite d’accéder au savoir.
Croire et savoir s’opposent bel et bien du point de vue de l’esprit.
Mais croire est une
condition essentielle du savoir et appartient au domaine des relations humaines alors que le
savoir s’intéresse aux objets.
C’est pour cela qu’il n’est pas forcément nécessaire de devoir
choisir mais il faudrait poser des limites à leur validité.
Il faut bien distinguer, celui qui croit savoir et celui qui sait qu’il croit.
En effet, dans le premier cas cela empêche l’individu de rechercher le savoir qui lui manque.
Quand on croit savoir quelque chose, nous avons tendance à affirmer que nous en sommes
sûrs.
Par exemple, nous avons observé un grand nombre de fois que lorsque les nuages sont gris
dans le ciel alors dans les 15 minutes qui suivent il s’est mis à pleuvoir.
Admettons
qu’aujourd’hui les nuages soient gris.
Si nous disons : « il va pleuvoir », émettons-nous une
croyance ou un savoir.
Bien que tout le monde est observé ce phénomène, et que tous soient
d’accord pour dire cela, il s’agit bien ici d’une croyance puisqu’on ne connait pas la
connexion qui existe entre les nuages et la pluie.
Ici, nous croyons savoir et donc nous n’irons
pas chercher les données scientifiques qui pourraient exister.
En revanche, dans le cas où l’homme sait qu’il croit il est poussé à aller vers la connaissance
pour, par la suite, pouvoir savoir.
En effet, si quelqu’un croit que Sydney est la capital de
l’Australie mais qu’il sait qu’il n’en est pas sur alors dès qu’il en aura l’occasion il ira
chercher si ce qu’il croit est vrai ou faux.
Cela le pousse donc à augmenter son savoir, donc
ses connaissances.
Par ces points nous pouvons dire que croire empêche de savoir dans certains cas mais aussi
que savoir accentue le savoir lui-même.
L’esprit qui ici est dans la réalité par rapport à la vérité, peut aussi adopter un rapport
imaginaire avec cette même vérité.
C’est le cas avec l’erreur et l’illusion.
On les distingue par le fait que quand quelqu’un
commet une erreur alors il se trompe mais lorsque qu’il est dans l’illusion, il est trompé.
L’erreur marque un manque de connaissance donc une certaine faiblesse.
Alors que l’illusion
serait plutôt l’effet de certaines puissances s’exerçant sur l’esprit et l’entrainant dans sa perte.
Quand l’erreur est dénoncée, elle disparait.
Ce qui n’est pas le cas avec l’illusion.
En effet, par exemple, on a beau savoir que ce bâton
dans l’eau n’est pas brisé mais le fait de le savoir ne nous empêche pas de le voir comme cela
et donc d’en avoir l’illusion.
L’illusion, d’une façon plus générale, consiste à prendre des fictions pour des réalités.
Dans
l’allégorie de la Caverne, Platon établit que toutes nos erreurs sont des illusions.45
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