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Satisfaire tous ses désirs, est-ce la clé du bonheur ?

Publié le 07/01/2005

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-C. « Pendant le sommeil, [...] la partie bestiale et sauvage [de notre âme] ne craint pas d'essayer, en imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit, homme, dieu ou bête, de se souiller de n'importe quel meurtre [...]; en un mot, il n'est point de folie, point d'impudence dont elle ne soit capable. » Platon, La République, Ive s. av. J.-C.Notre âme contient des désirs monstrueux, lesquels s'éveillent précisément quand la «partie de l'âme qui est raisonnable » s'assoupit et s'endort. « Si le petit sauvage était abandonné à lui-même, [.

« dépasser cet état qui est le contraire de la liberté pour s'approprier le monde et la pensée, ainsi peut-on considérerla recherche du bonheur uniquement possible dans la satisfaction des désirs de l'esprit , hautement plus valablequ'une hypothétique réalisation totale de tous nos désirs. Sartre : Si le désir est un manque d'être, on voit difficilement comment il pourrait assurer l'accession au bonheur, ce n'estpas essentiellement le désir qui peut nous rendre heureux, car il maintient toujours cette tension entre l'être et sonmanque, que le bonheur ne peut admettre, parce que le bonheur ne peut être transitoire ou éphémère, il n'estjamais voulu , désiré en tant que quelque chose de contingent , le bonheur exige une certaine garantie, comme lapermanence ou l'acquisition, que le désir en tant que manque , ne peut lui fournir.

Dans l'être et le Néant , le désirest un manque d'être, il est hanté en son être le plus intime par l'être dont il est le désir.

Ainsi témoigne-t-il del'existence du manque dans l'être de la réalité humaine.

Or toute la question est de savoir si la réalisation du désirpeut être la médiation assurant l'accession au bonheur, comme complétude du bonheur, c'est-à-dire comme ce quipeut permettre de combler ce manque d'être inhérent au désir, le bonheur passerait-il par la possession effective dela chose ou par la réalisation d'une valeur de l'homme hautement plus spirituelle, c'est-à-dire non matérielle ? Kant Deuxième section de Métaphysique des Mœurs Trois éléments doivent être définis dans l'idée kantienne du bonheur : 1 La finalité du bonheur , quels sont les moyens pour accéder au bonheur ? l'impératif hypothétique =assertorique. Prudence/ et bonheur. 2 L'indétermination du concept du bonheur , quelle en est la raison ? Opinion.

Pourquoi ? finitude du genre humain. 3 les problèmes d'une accession au bonheur. Quels sont-ils : la finitude du genre humain.

Kant résume de manière admirable les obstacles inhérent à cette courseeffrénée au bonheur.

Quels sont-ils ? Le bonheur ne passe pas par la réalisation de tous nos désirs, car l'homme est un être fini : c'est-à-dire un êtrelimité dans son pouvoir d'action et dans ses prérogatives.

Ainsi réaliser ‘'tous les désirs'’ est un non sens total carl'homme n'anticipe pas les obstacles inhérents à une telle prétention, Kant analyse différents désirs en montrant leurcaractère limité et contingent : l'homme désire être riche alors que manifestement il n'anticipe pas les obstacles qu'ildoit rencontrer, de telle sorte qu'il s'attire à lui seul des ‘'soucis'’ et des ‘'pièges'’ qu'il n'avait pas pensé, d'autrepart le désir d'être en bonne santé alors que son corps le trahit manifestement ses propres faiblesses, sa propreincapacité à rester en pleine forme. Aussi Kant se demande-t-il s'il ne faudrait pas l'omniscience pour réaliser ce désir d'être heureux.

Sur quels principesdoit-on agir pour être heureux si manifestement on ne peut agir d'après des principes déterminés ? Sur des conseilsempiriques qui recommandent un régime sévère, l'économie, la politesse.

On ne peut résoudre le problème de savoirquelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable. « Le bonheur est un idéal , non pas de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principesempiriques, dont on attendrait vainement qu'ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalitéd'une série de conséquences en réalité infinie ». « le principe du bonheur personnel est le plus condamnable , non pas seulement parce qu'il est faux et quel'expérience contredit la supposition que le bien-être se règle toujours sur le bien-faire, non pas même seulementqu'il ne contribue pas le moins du monde à fonder la moralité, car c'est autre chose de rendre un homme heureuxque de le rendre bon, de le rendre prudent et perspicace pour son intérêt que de la rendre vertueux Le bonheur chez les sceptiques Comment être heureux, comment parvenir à la quiétude ? Si Kant souligne l'importance de l'indétermination duconcept du bonheur, malgré une aspiration de tous les hommes vers cette fin, les sceptiques considèrent que cetteindécision elle-même fait partie du processus , des étapes essentielles pour accéder au bonheur. En effet la quête du bonheur selon Sextus Empiricus s'enracine dans l'expérience d'une incertitude , suivie d'uneaspiration au bonheur que l'on espère obtenir par la philosophie : « La cause principale de scepticisme est l'espoir de connaître la quiétude.

Les plus généreux des hommes , pressésd'inquiétude par les contradictions qu'ils rencontraient, plongés dans l'embarras, et ne sachant ce qu'il fallait faire depréférence approuver, en vinrent à chercher ce qui est vrai et ce qui est faux parmi les réalités, afin que de cetexamen critique naquit pour eux la quiétude ». »

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