Satisfaire ses besoins est-ce renoncer à ses désirs ?
Publié le 27/02/2008
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- Helvétius proclame ainsi que l' « on devient stupide dès qu'on cesse d'être passionné ». Satisfaire ses besoins et renoncer à ses désirs, c'est rester dans une attitude primaire et bestiale.
A l'inverse, par son désir, l'hommeaccomplit sa vraie nature d'homme.
Le désir nous transporte et nous fait dépasser nos limites.
Pour Tocqueville, la passion est ce qui fait la grandeur des hommes, car la passion est un principe stimulant et générateur, et l'hommepassionné cherche à s'élever, à se dépasser, en mettant à profit tout le potentiel humain qui n'est qu'une puissancedestinée à se développer.
Hegel affirme que « rien de grand n'a jamais été ni ne sera jamais accompli sans lespassions ».
Le besoin de l'homme ne s'arrête pas à une simple régénération vitale, mais à l'amélioration de sacondition, au perfectionnement, au progrès technique, et à la création artistique, qui tous naissent du désir.
3ème partie : La satisfaction des besoins est nécessaire à la satisfaction des désirs - L'homme n'est pas qu'un organisme physique qui n'aurait que des besoins alimentaires.
P our Aristote, la nature de l'homme, c'est le politique.
L'homme est un animal politique qui ne se réalise que dans la cité, c'est-à-dire ensociété.
La nature de l'homme pour Aristote est une disposition physique qui doit se réaliser dans la pratique.
Eneffet, il considère cette nature comme une disposition naturelle à une éthicité (ou une moralité) qui réclame l'achèvement collectif, c'est-à-dire la cité.
Aristote souligne alors l'importance du confort matériel pour parvenir àcette réalisation de l'excellence humaine.
Autrement dit, ce n'est qu'une fois assuré d'une certaine aisanceéconomique, que l'homme peut alors se livrer à son épanouissement intellectuel, à « la vie contemplative » duphilosophe.
Satisfaire ses besoins, ce n'est donc pas renoncer à ses désirs, mais au contraire, c'est la condition sine qua non pour réaliser ces désirs.
Aristote prône ainsi le loisir, c'est-à-dire le temps vacants, pour certaines classessociale dépourvue de charges, afin qu'elle puisse mettre à profit leur temps libre pour philosopher et se cultiver.
Ilest donc nécessaire d'être libéré des contraintes matérielles et de tout besoin pour se porter pleinement vers nosdésirs.
Conclusion : Ce serait reléguer l'homme au rang de bête que de considérer que la satisfaction de ses besoins implique derenoncer à ses désirs.
Certes, la satisfaction des besoins prime sur celle des désirs, dans la mesure ou elle met enjeu la survie de l'homme.
En outre les désirs risquent d'égarer les hommes et de les éloigner des priorités auxquellesils doivent faire face.
Cependant, on l'instinct de survie est tel que les besoins seront toujours assouvis malgré lesdésirs des hommes, et il faut se rendre à l'évidence, qu'il ne sert à rien de renoncer au désir pour satisfaire sesbesoins.
Ce qui apparaît, c'est que l'homme a besoins de désirs comme il a besoin de confort matériel.
Il est doncnécessaire que les deux soient compatibles.
L'homme ne peut renoncer à ses désirs, qui lui sont tout aussi inhérentsque les besoins.
Le désir est ce qui fait de l'homme un homme, il est la condition de sa réalisation et de sonépanouissement.
Satisfaire ses besoins pour un homme, c'est donc en même temps satisfaire ses désirs.
Plusencore, il semble que la satisfaction des besoins facilite la satisfaction des désirs.
Parce que mis à l'abri du besoin,l'homme peut se consacrer entièrement à ses désirs, la satisfaction des besoin entraîne par conséquent le désir etsa réalisation..
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