Devoir de Philosophie

Sartre : la liberté, la mauvaise foi, la situation

Publié le 20/03/2015

Extrait du document

sartre

Il n'y a pas là de cercle ; seulement la compréhension qu'il n'y a de sens (c'est-à-dire de fin librement visée) que par la liberté et de liberté que parce que du sens peut être donné à un autre, qui n'est autre que pour la liberté.

J.-P. Sartre a montré que la conscience individuelle est libre, c'est-à-dire négation, mais que sa quête de l'être la pousse à vivre dramatiquement sa liberté. « Condamnée à être libre «, elle oscille entre son impossible quête de l'être et l'impossibilité d'échapper à sa responsabilité qui demeure

toujours entière. « Pour-soi «, elle se souhaiterait aussi « en-soi « (en question dans son être, elle se voudrait être) mais l'« en-soi pour-soi « est selon Sartre impossible et illusoire. Il dut cependant bien penser une libération des hommes dans l'action et le travail.

sartre

« 32 LA LIBERTÉ Il est donc compréhensible que la conscience angoissée par sa propre liberté tende à s'en garantir en s'interprétant sur le mode de la chose et qu'elle fasse tout pour oublier délibérément qu'elle est libre.

J.-P.

Sartre nomme une telle attitude la mauvaise foi.

Il serait terrifiant d'être définitivement quelque chose mais il est aussi terrifiant de savoir qu'un acte toujours possible puisse changer le sens d'une vie et l'orienter dans une direction incertaine.

On cherchera donc à se libérer de sa liberté en « se faisant chose», en s'interprétant sur le mode du déterminisme naturel ; on ne sera pas colérique parce qu'on choisit de résoudre les conflits par cet ensemble de conduites qu'on appelle colère, mais on dira qu'on se met en colère parce qu'on est coléreux.

Le choix de la colère sera décrit comme la conséquence d'un « tempérament » ou d'un « caractère » coléreux ; or l'existence précédant l'essence ou le «néant» précédant toujours l'être, la liberté est irréductible à toute détermination physiologique, psychologique ou sociale.

Ltl liberté en situation Que la liberté soit irréductible à toute détermination ne saurait évidemment signifier que la liberté ne rencontre aucun obstacle ou qu'elle flotte dans le vide.

Parce qu'elle est libre, la conscience se retrouve dans un monde qu'elle n'a ni créé ni voulu et qui constitue sa facticité.

Mais cela ne constitue pas une détermination, c'est-à-dire un ensemble de causes produisant des effets nécessaires ; ma laideur ou ma beauté peuvent être assumées ou niées, je peux toujours leur donner sens ou leur donner un autre sens.

Si la liberté est négation, elle est négation d'un monde qui est, en même temps, sa limite et son champ d'action.

Ce rapport de la liberté et de la facticité est la situation, ce qui est pour la liberté et à laquelle celle-ci va donner un sens: «Il n'y a de liberté qu'en situation et il n'y a de situation que par la liberté».

La liberté donne sens à la situation et la situation est la facticité qui est pour la liberté.

Il n'y a pas là de cercle ; seulement la compréhension qu'il n'y a de sens (c'est-à-dire de fin librement visée) que par la liberté et de liberté que parce que du sens peut être donné à un autre, qui n'est autre que pour la liberté.

J.-P.

Sartre a montré que la conscience individuelle est libre, c'est-à-dire négation, mais que sa quête de l'être la pousse à vivre dramatiquement sa liberté.

«Condamnée à être libre», elle oscille entre son impossible quête de l'être et l'impossibilité d'échapper à sa responsabilité qui demeure. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles