SARTRE Jean-Paul (né en 1905) Né à Paris, le 21 juin 1905, il avait deux ans lorsque son père, officier de marine, mourut.
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
Dijinir l'œuvre de Maurice Pradines comme uniquement psyclwlogique serait un double contresens : s'il se préoccupe de questions psyclwlogiques, c'est à
partir d'un problème moral; s'il retrouve un propos philosophique -celui de l'actwtté architectonique de l'esprit -
c'est à partir d'une analyse du vivant : « il nous semble que l'on entre dans
la philosophie dès que l'on prête quelque sagesse propre et immanente aux forces par où tout le monde convient de dijinir le psychisme, et c'est en ce sens qu'une idée philosophique domine toute notre
enquête ».
Cette idée philosophique,
dans la lignée de l' h,ylémorphisme d'Aristote, est celle d'une immanence
réciproque de la pensée et de la matière, de telle sorte que le biologique devient une forme élémentaire du psyclwlogique :
renversement de perspective, qui, à
l'axiome sensualiste « nihil est in
intellectu quod non fuerit prius in sensu », substitue « nihil est in sensu quod non fuerit prius in intellectu ».
L'avantage
d'un tel retournement est d'intégrer les
analyses phénoménologiques et
gestal tistes : il n'est pas étonnant qu'un
objet, qu'une conscience soient aussi
bien intentionnels que structurés, puisque « la sensation est en quelque sorte
intelligence ».
Cette identification des deux termes d'un dualisme classique,
ici celui de la matière et de l'esprit,
identification qui n'est pas immobilisa
tion
(M.
Pradines a médité Bergson), M.
Pradines, au principe de son œuvre, l'avait exercée sur deux termes dont
l'opposition n'est pas moins classique,
nature et moralité : l'opposition
s' abo lissait dans l'action qui, sans pouvoir être pleinement rationnelle, est à la fois moyen de connaissance et créatrice de raison.
« La raison d'agir! mais c'est
l'action qui crée la raison.
» Si la raison se pense nécessairement, en vertu du « mouvement rétrograde du vrai » comme antérieure à elle-même, si
la constitution rationnelle de l' lwmme est, dans sa genèse, produit de ce qui
n'est apparemment pas rationnel, la
double immanence, de la raison à la
nature, de la nature à la moralité, est
bien proche du « sequere naturam » stoïcien, pour lequel M.
Pradines ne cache pas sa sympathie.
Il reste à expli citer en l'analysant cette unité retrouvée;
unité retrouvée par le moraliste, analysée
par le psychologue.
L'analyse est néces saire pour tout esprit qui ne se veut pas
perdre dans la contemplation immobile de l'immanence affirmée.
La notion
privilégiée qui sera deux, tout en étant
une, matière et esprit, c'est la notion de tendance, dont l'origine remonte à Leibniz, à Maine de Biran, à l'appa rition d'une conception dynamique de la conscience : mot qui, d'après Ribot,
a « l'avantage d'embrasser les deux aspects psychologique et physiologique du phénomène ».
Janet, Freud, Burloud
précisent le sens du mot.
Pradines l'en richit en le rendant lourd de signification
quasi épistémologique à la fois
motrices et représentatrices, les tendances
s'insèrent entre l'animalité et l'humain;
à l'état «pur », simple postulat, elles
s'attestent en dévoilant le primat du psychique au niveau de la conscience
spontanée.
Ainsi, au niveau de la sensation, il s'agit de montrer l' émer gence d'une intelligence capable de penser : la virtualité acquiert la valeur
d'une dimension nouvelle, car « pour que notre pensée sorte des sensations, il faut que nos sensations mêmes soient des pensées ».
Une telle affirmation s'oppose
à la fois au rationalisme classique, affir mant l'hétérogénéité essentielle de l'es prit, et au sensualisme psyclwlogique, faisant de l'esprit un « produit » des sens.
Cette double rupture aboutit à une synthèse psyclwlogique, à un dogmatisme
hiérarchisé qui donne de l'activité men tale un tableau en trois plans, dont aucun
n'est radicalement séparé des autres
(automatisme, mémoire, pensée).
La méthode pour les déterminer ne saurait
être que génétique : genèse dont l'idée
fondamentale est que « l'esprit est à la fois dans ce qu'il fait et dans ce qu'il emploie », à la fois « condition du mouvement autonome orienté » et « dépas sement constant d'actes affectifs dans des actes de raison ».
NABERT Jean (né en 1881) Parti d'une méditation prcifonde du kantisme (en particulier : L 'Expé rience intérieure de la liberté
(1924), s'oriente depuis les Eléments pour une éthique ( 1 943), vers une morale et une métaphysique concrètes.
SPENGLER Oswald (1880-1936) se proposait de développer une « morpho logie de l'histoire universelle ».
Mais cette idée chez lui n'est guère plus qu'une
métaphore biologique un peu vague.
Spengler a publié notamment : Der Untergang des Abendlandes, 1922-
1923 (Le déclin de l'Occident); Der Mensch und die Technik (1931); Jahre der Entscheidung (1933).
KEYSERLING comte Hermann de (1880-1950) a développé une « métaphysique du sens», une philosophie de l'histoire et une sagesse que l'Allemagne de 1933, après quelques
hésitations, a rejetées.
Das Reisetage buch eines Philosophen (1919-1923) (] ournal de voyage d'un philosophe); Spektrum Europas ( 1 928) (Analyse
spectrale de l'Europe); Amerika ( 1930) (Psychanalyse de l'Amérique); Südamerikanische Me di ta tionen (1932) (Méditations sud-améri caines); Das Buch vom Ursprung ( 1947) (De la pensée aux sources de la vie).
SPRANGER Eduard (né en 1882) étudia à Berlin auprès de Dilthey et
Paulsen avant de devenir prcifesseur à Leipzig, Berlin et Tubingen.
Influencé
par Dilthey, Rousseau et Rickert, il a
publié: Philosophie und Weltanscha uung (1910); Kultur und Erziehung ( 1919); Lebensformen ( 1921); Pro bierne der Kulturmorphologie ( 1 936) ;
Die Magie der Seele ( 1 94 7).
BACHELARD Gaston (né en 1884) « Il suffit que nous parlions d'un objet
pour nous croire objectifs ».
Cette pre mière phrase de la Psychanalyse du feu est pleinement valable, pour nous mettre en garde, nous qui devons parler
de l'œuvre de Bachelard, comme si elle
était une, comme si elle n'éveillait pas en nous, en même temps que le désir de savoir, l'émerveillement devant un monde qui se développe en des sens multiples et
inattendus gonflant l'objet, et la connais sance que nous en avons, de valorisations
primitives, dont les séductions font prendre plaisir, et plaisir démiurgique, à l'acte apparemment le plus simple.
De formation, G.
Bachelard est à la fois physicien et philosophe : il est donc normal qu'une partie de son œuvre soit consacrée à la rijlexion sur les problèmes que pose à l'épistémologie le développe ment de la science contemporaine; le propos de Bachelard, en ce qui concerne la philosophie scientifique, c'est, en un
mot, de « dialectiser la pensée et, par cette dialectisation de la pensée, compren dre enfin que le concret est moins donné qu'il n'est construit, que les concepts clairs du mécanisme sont moins simples
qu'arbitrairement - ou commodément -
simplifiés.
Il s'agit de démystifier le rapport transcendantal du sujet et de l'objet, trop souvent immobilisé dans un rationalisme théorique et par là même aisément triomphant, et de rece voir les leçons de l'expérience, loin de l'expérimentation, afin de « ne pas voir
la réalité telle que je suis ».
Le sens
indéniable des formules ajoute à la polémique de Bachelard une valeur
percutante : il s'agit en effet d'une
polémique, qui a pour but de réveiller
un esprit paresseux, devenu approximatif, de changer le « sens » du rationalisme
et de passer d'une épistémologie carté sienne à une épistémologie non-cartésienne : en aucun cas, il ne s'agit de dénier sa valeur à la science, ou à une science, mais
d'apprendre enfin à être « mécontent », pour ne plus se satisfaire des applications
floues de concepts apparemment sim ples.
Concepts valables, certes, au niveau de la connaissance approchée, « macros copique », et qui restent valables à ce niveau; mais il devient nécessaire de les abandonner, lorsqu'on aborde la physi que des quanta, dont on sait que le principe d'indétermination d' Heisen berg introduit la probabilité dans la
constitution même des choses.
La déter mination, base d'une physique totale, relève de l'illusion de la possibilité d'un
entendement infini, qui, au même moment,
connaîtrait l'état exact et total de l'univers; relativité et indéterminisme
n'aboutissent pas à la négation absolue
de toute vérité - ce serait d'ailleurs
contraire d leur statut -mais introdui sent dans une pensée consciente de ses postulats une vie et une histoire, un risque.
Ce risque, G.
Bachelard l'a couru en un domaine bien différent : une introduction à la lecture de Lautréamont,
dont Les chants de Maldoror ont été
lus et relus par les surréalistes.
Mais aussi la série des quatre éléments, dont il opère la « psychanalyse objective », pour que se fasse la fusion entre « l'esprit
poétique expansif et l'esprit scientifique
taciturne
».
Bref, pour qu 'il ne soit plus
interdit au philosophe de résister aux
séductions des rêveries et des sympathies
d'objets, les ayant bien connues.
Gaston Bachelard est l'auteur de : Le nouvel esprit scientifique; Le
433.
»
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