Russel problème de philosophie
Publié le 17/11/2014
Extrait du document
«
Nous entamons donc cette explication de texte en proposant une structure générale de cet
extrait.
Nous expliquerons chaque « partie » de manière chronologique et progressive.
Russel commence l’extrait en présentant sa thèse, son idée directrice qu’il défend durant
l’ensemble du texte : « La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère
incertain même.
» L’idée ici formulée n’est pas sous entendue mais bien explicite : la philosophie est
importante et essentielle dans le sens où elle ne peut commencer qu’avec l’exercice du doute.
Philosopher revient donc à se questionner.
Il ne s’agit pas de quelque chose de plus compliqué.
Russel
dit ici, que la philosophie n’est pas une science de la certitude.
Et c’est de cette façon qu’elle se
démarque des autres sciences et prend, paradoxalement, toute son importance.
Il poursuit son raisonnement en proposant comme argument l’exposition de la situation d’un
homme qui ne possède pas la philosophie ; c’est-à-dire sans incertitudes ni doutes.
Il ne s’agit pas d’un
jugement de valeur mais la proposition d’un regard objectif réalisée par un homme ayant fait
l’expérience d’une vie sans philosophie puis avec.
Cet argument s’étend des lignes 2 à 6(Notons bien
que Russel procède durant tout le texte par des allers-retours entre les deux types de comportements :
non conforme à la philosophie et conforme à la philosophie.).
Russel montre ici un homme prisonnier
de préjugés, de croyances, de convictions qu’il admet et adopte sans l’exercice de sa raison mais par
imitation de gens de son temps, de son pays.
Russel parle ici d’une certaine manière de vivre régit par
un asservissement moral dissimulé, non évident mais encore bien plus présent.
Cela rejoint le concept
de dogmatisme : le fait de croire en des vérités incontestables (On retrouve nottament ce concept dans
le domaine religieux).
La vision du monde d’un tel individu
devient ainsi simpliste, limitée.
L’individu concerné ne trouve aucun intérêt au questionnement, à
l’interrogation.
Rien ne mérite d’être remis en cause, et les propositions trop étrangères à l’individu
sont rejetées sans un quelconque examen.
Russel dresse l’opposé de cette vision, de ce mode de vie.
Adopter un comportement
philosophique amène à se questionner sur toute sortes de problèmes, à remettre en question les choses
du quotidiens.
Elle appelle à redécouvrir d’une façon personnelle toute sorte de chose et montre qu’il
est quasiment impossible d’apporter une réponse certaine et incontestable aux problèmes qui se
posent.
L’auteur poursuit sur cette idée d’incertitude qui parait impossible de combler.
Il explique que
même si à l’issue d’une réflexion philosophique on ne parvient pas à atteindre des certitudes, la
philosophie permet toutefois possible d’élargir son esprit, de s’ouvrir à d’autres explications possibles
et de ne pas en adopter une seule en raison de la facilité que procure l’habitude : «(la philosophie) et
délivre celle-ci(la pensée) de la tyrannie de l’habitude ».
La « tyrannie » de l’habitude représente le
fait que l’habitude est le moyen le plus facile de régler nos problèmes et c’est à elle que nous avons
principalement recours.
En cela Russel parle de tyrannie.
L’auteur continue en présentant tout ce que la philosophie peut encore nous apporter.
Il
insiste en appuyant sa thèse que la philosophie ne coïncide pas avec la certitude.
En effet il commence
la phrase de la ligne 12 en posant comme toute première idée : « tout en ébranlant notre certitude… ».
Celle-ci implique que les facultés de la philosophie ne se limitent pas à cela car elle permet d’accroître
nos connaissances, notre intellectuel, à travers les propositions de réalités possibles différentes et
variées.
Il ré insiste sur l’anéantissement de l’idée de limitation intellectuelle, de certitude, en disant
que le dogmatisme disparaît également.
Il présente cette notion de façon totalement péjorative, en la
qualifiant d’arrogante et pratiquée par ceux qui « n’ont jamais parcouru la région du doute libérateur ».
Cette périphrase désigne les non-philosophes, les individus qui ne se questionnent pas.
Enfin, derrière
cet anéantissement de futilités, elle préserve le sentiment agréable qui est celui de l’émerveillement
par le fait de redécouvrir tout qui nous paraît familier sous un autre angle, sous un autre aspect..
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