Rousseau synthèse second discours deuxième partie

« Rousseau, Second Discours, Deuxième partie. La première partie comprend la description physique et morale de l’homme naturel dans l’état de pure nature.

Cet état est antéhistorique. La deuxième partie raconte le tout début de l’histoire de l’homme.

Elle retrace les changements graduels de la condition humaine et des progrès de la société jusqu’à la formation des gouvernements. Structure de la deuxième partie : • • • • • • • P.

222-225 : changements embryonnaires. P.

225-231 : première révolution : établissement des premières familles dans des huttes et établissement d’une première forme de propriété. P.

231-237 : deuxième révolution : métallurgie et agriculture. P.

237-240 : formation du gouvernement. P.

240-246 : réponses à d’autres penseurs de son époque. P.

246-248 : affirmation que le gouvernement est illégitime. P.

248-257 : évolution de la société politique et remarques finales. Questions de compréhension du texte : 1.

Quels sont les facteurs de changement dans le stade embryonnaire ? - Circonstances climatiques rudes poussent les hommes à chercher/à inventer des moyens de survivre. 2.

Quelles sont les causes de la première révolution ? - Grâce à des outils, l’homme fabrique des « huttes » (p.

225) : établissement des premières familles et d’une « sorte de propriété » (p.

226) - Découverte du feu par « le tonnerre, un volcan ou quelque heureux hasard » (p. 223). - Le hasard est central dans l’explication de Rousseau qui veut montrer que l’évolution de l’être humain est contingente (contraire de nécessaire).

En d’autres termes, ça s’est passé comme cela, mais ça aurait pu se passer autrement. 3.

Décrivez les changements qui affectent le mode de vie et l’être humain après la première révolution. - L’homme constate sa supériorité sur les autres animaux ; il les domine et en tire de l’orgueil. - En même temps, progrès de l’esprit de l’homme : « perception de certains rapports » et « quelque sorte de réflexion » (p.

223). - Homme naturel infère que les autres sont comme lui, ce qui donne lieu à une forme de coopération ou, au contraire, de concurrence rudimentaire entre les individus. - Première division du travail (notamment la distinction d’activités entre hommes et femmes, p.

226) - La division a pour effet un amollissement de l’individu (la coopération rend le groupe plus fort, mais affaiblit l’individu). - Naissance de l’estime publique : l’homme se compare à l’autre et il veut être reconnu par l’autre. o Nouvelles interactions sociales : passion amoureuse et politesse. o Nouvelles passions sociales : la vanité/le mépris (quand je me compare à l’autre et que je constate que je suis supérieure, j’éprouve de la vanité pour moi-même et du mépris envers l’autre) et la honte/l’envie (quand je me compare à l’autre et que je constate que je suis inférieure, j’éprouve de la honte envers moi et de l’envie envers l’autre). Mais dans ce premier état où les familles sont instituées, les êtres humains vivent « libres, sains, bons et heureux » (p.

232).

C’est un état pacifié ; il n’est pas caractérisé par la lutte entre les individus. - Discussion en classe : Rousseau argumente sur deux fronts : il veut montrer que cet état qui reste proche de la nature n’est pas un état de guerre (contre Hobbes), mais en même temps il soutient que cet état contient en germe ce qui conduira à la guerre (orgueil, passions sociales, amour-propre).

Ce double discours semble par moment contradictoire. 4.

Quelles sont les causes de la deuxième révolution ? - D’abord la métallurgie (p.

232-233) : imitation du volcan, puis l’agriculture (p.

233) : imitation de la nature. - L’amélioration des outils permet de développer l’agriculture. 5.

Décrivez les changements qui affectent le mode de vie et l’être humain après la deuxième révolution. - Intensification de la division du travail (p.

233) : certains se consacrent à la métallurgie et les autres doivent subvenir à leur besoin de nourriture. - La division du travail crée une dépendance (l’individu dépend des autres pour répondre à ses besoins). - L’agriculture donne lieu à la division de la terre et à un premier droit de propriété (travailler sur une terre me rend propriétaire de cette terre, c’est ce qu’on appelle le droit du premier occupant). - Avec le droit de propriété naît « les premières règles de justice » (p.

234) - Conséquence pour l’être humain : ses facultés sont développées (raison, mémoire et imagination ; « l’amour-propre intéressé » s’installe, p.235). o Distinction de l’être et.... »