Rousseau: Le bonheur n'est pas le plaisir ; il ne consiste pas dans une modification passagère de l'âme
Publié le 27/02/2008
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l'Etat.En premier lieu, il nous dit que « Ce qui fait la misère humaine est la contradiction qui se trouve entre notre état etnos désirs », ici il fait alors référence à l'opposition entre le bonheur et les joies et plaisirs (les désires donc).
Lebonheur est défini comme un état : on peut avoir des désires mais on est heureux, c'est une disposition de l'âme quiapporte la paix et la sérénité par l'absence de troubles, de craintes ou de remords … Contrairement à cesjoies et ces plaisirs qui adviennent comme des accidents, l'individu est responsable de son bonheur ainsi que de sonmalheur par la même occasion.
C'est ce que justifie Rousseau lorsqu'il dit « rendez l'homme un, vous le rendrezheureux autant qu'il peut l'être » (ce qui semble être ici un concept fondamental).
Mais il nous dit aussi que lebonheur peut-être alors partagé même si amène à déchirer l'homme, à le faire choisir entre « l'homme et le citoyen »tout comme il pourrait choisir « entre la nature et les institutions sociales » même si cela parait impossible de nosjours car l'homme est comme forgé par ces institutions.
C'est alors que pour Rousseau, ce qu'on appelle « bonheurpublic est en lui-même une chimère » car il est vrai qu'il paraît impossible de définir un critère commun au bonheurde tous, d'ailleurs Kant pensait que « le problème de déterminer de manière sûre et universelle quelle actionfavoriserait le bonheur d'un être raisonnable est totalement insoluble » ce que laisse aussi penser Rousseau ici.
Carun Etat qui imposerait une façon d'être heureux sera qualifié de totalitariste, de plus comment être persuadé que lapolitique apporte toutes les conditions requises au bonheur ? Toutes les questions que l'on pourrait alors se posernous montre que le bonheur est à la fois lié à l'Etat (selon si on est placé sous un Etat démocratique ou totalitaire)mais qu'il dépends de l'individualité de chacun et de sa recherche personnelle du bonheur.
Enfin dans sa toutedernière phrase : « si le sentiment du bien-être (traduction littéral du mot bonheur pour la civilisation Grecque) n'estchez personne, il n'est rien et la famille n'est point florissante quand les enfants ne prospèrent pas.
», Rousseaudémontre l'universalité du bonheur à travers l'exemple de la famille et d'une autre aspiration de l'homme qui est cellede la descendance et aussi de la réussite de lui-même et de ses enfants.
On voit alors que le bonheur selon les cas et les circonstance peut être individuel ou collectif (public).
Enfin, dans cette troisième et dernière partie nous verrons que l'on peut alors faire la critique des thèsesexposées dans cet extrait et défendues par Rousseau.D'ordinaire, le sens commun représente le bonheur comme la satisfaction complète de ses désirs : être heureux,c'est être comblé.
Le bonheur serait donc un état de plaisir total, susceptible de différents degrés (on est plus oumoins heureux selon la quantité de plaisirs de et déplaisirs).
Nous retrouvons donc bien l'idée d'individualité dubonheur car chaque individu peut être heureux par différentes joies ou différents plaisirs, personne n'aime les mêmeschoses.Mais on peut tout de même parler de bonheur public et partagé car le bonheur traduit l'aspiration universelle dont ilest l'objet : tout être humain recherche le bonheur, et y voit le bien suprême et la finalité de l'existence humaine.Mais tous se séparent sur sa définition, sur sa nature et sur les moyens d'y parvenir.
C'est en cela qu'il devient unequestion philosophique.
De plus, pour certains, la politique semble devoir se limiter à assurer la liberté permettant larecherche individuelle du bonheur selon une conception libérale de celle-ci ; et pour d'autres d'après une conceptioncette fois-ci sociale de cette politique, affirmerais un « droit au bonheur » alors procuré à tous grâce à un « Etat-providence ».
Enfin certains autres philosophes se sont, tout comme Rousseau, penchés sur cette question dubonheur et pour quelque d'entre eux tel que Schopenhauer, le bonheur est une invention de l'homme qui répondraità sa raison et conscience afin de donner un sens à vie.
Puis quelques autres comme Kant estime que le bonheur «est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination » ce qui renforce l'idée d'individualité du bonheur car la raison neconnaissant pas la totalité des désirs de chacun à combler alors le bonheur est relatif à chacun.
La question du bonheur et du bonheur public pose différents avis même s'ils reposent sur de nombreuxarguments valables.
On peut désormais conclure que le bonheur est à la fois individuel et collectif donc public et que cet extrait detexte « Du bonheur public » de Fragments politiques de Rousseau est toujours d'actualité car aujourd'hui les mêmesquestions subsistent même si de nombreux philosophes se sont attardés sur ces questions, les avis restent toujoursaussi partagés et variés.
Sujet désiré en échange : Hegel: La beauté artistique est-elle supérieure à la beauté naturelle ?.
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