ROUSSEAU: La réflexion naît des idées comparées, et c'est la pluralité des idées qui porte à les comparer. Celui qui ne voit qu'un seul objet n'a point de comparaison à faire. Celui qui n'en voit qu'un petit nombre, et toujours les mêmes dès son enfance, ne les compare point encore, parce que l'habitude de les voir lui ôte l'attention nécessaire pour les examiner : mais à mesure qu'un objet nouveau nous frappe nous voulons le connaître ; dans ceux qui nous sont connus nous lui cherchon
Publié le 31/01/2011
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Et, Rousseau, dans l'Emile, trace soigneusement les avenues des différents types d'éducation. Il répertorie la sensibilité, l'intellect, le corps et les sens. Il n'éveille son élève à la vie intellectuelle et sociale que progressivement. Ainsi, il propose des machines, et il place Emile dans la situation de Robinson, puisqu'il veut le libérer de toute contrainte. Un homme, quels que soient les préjugés, doit aimer les métiers et « faire siennes les connaissances qui lui sont proposées «; donc Emile sera menuisier, parce qu'il le désire et qu'il a appris ce métier.
L'attention se modifie dès que les passions se manifestent. L'être moral et l'être religieux se constituent par le doute, les évidences et la voix de la conscience. L'homme réfléchit par sa raison, mais aussi par l'amitié et la religion. Il renouvelle sans cesse les rapports entre les choses.
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- Rousseau: Réflexion et comparaison des idées.
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- « L'esprit de l'homme est naturellement plein d'un nombre infini d'idées confuses du vrai, que souvent il n'entrevoit qu'à demi; et rien ne lui est plus agréable que lorsqu'on lui offre quelqu'une de ces idées bien éclaircie et mise dans un beau jour. Qu'est-ce qu'une pensée neuve, brillante, extraordinaire? Ce n'est point, comme se le persuadent les ignorants, une pensée que personne n'a jamais eue, ni dû avoir. C'est au contraire une pensée qui a dû venir à tout le monde, et que quel