Rousseau. Du Contrat social, livre I. Oral du bac
Publié le 15/09/2014
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Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maitre, s'il ne trans-forme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence et réellement établi en principe. Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acre de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir? L.1 S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir, er si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé. On voit donc que ce mot droit n'ajoure rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout.
Rousseau. Du Contrat social, livre I.
tement aucun sens. Sa thèse consiste à montrer qu'il y a manipulation et contradiction à faire reposer le droit sur la force. Il invoque pour cela le langage en rappelant le sens des mots, puis utilise la logique, en raisonnant par l'absurde. Raison et langage sont en effet deux facultés propres aux hommes, présentent chez chacun d'entre eux.
La force et/ou la supériorité naturelles peuvent-elles constituer les fondements d'une autorité politique ? Cela peut-il donner valeur et légitimité à cette dernière? Voilà les questions examinées par Rousseau dans ce passage.
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