Rousseau-Discours sur l'origine...
Publié le 08/12/2012
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«
conservation de l'espèce en permettant à l'homme de faire le bien d'autrui en même temps que son propre bien.
Rousseau commence par concéder dès les premières lignes du texte que le fait d'accorder à l'homme le
sentiment de pitié comme vertu naturelle peut engendrer d'éventuelles contradictions que nous verrons à la fin
de l'analyse.
Le terme de vertu naturelle tel que l'entend Rousseau signifie une qualité morale qui est présente
en chaque être dès sa naissance et qu'il n'acquiert pas de part les différents procédés de socialisation tels que
l'éducation, etc...
Il fait également référence au philosophe et médecin hollandais Bernard Mandeville pour
appuyer sa thèse.
En effet, Mandeville, qui ne croit pas à l'existence de la vertu et pense que derrière chaque
vertu se cache un mobile égoïste et intéressé, est obligé de reconnaître que « de toutes nos faiblesses, c'est [la
pitié] la plus aimable et celle qui a le plus de ressemblance à une vertu ».
Il concède même que « sans une
proportion considérable de pitié, la société aurait du mal à subsister » pour enfin reconnaître que l'homme est
un être à la fois sensible et compatissant.
Rousseau rajoute que puisque nous sommes enclins à ressentir
divers sentiments et qu'en tant qu'êtres sujets à de nombreux maux, cela présuppose que nous puissions
ressentir un sentiment de souffrance.
Or lorsque l'on souffre de voir l'un de nos semblables lui-même souffrir,
c'est parce que nous ressentons de la pitié pour cette personne.
Autrement dit, nous allons nous imaginer à
partir de notre propre expérience la souffrance que peut endurer cette personne, ce qui nous fera éviter de faire
souffrir de cette manière autrui.
Après nous avoir démontré la qualité morale du sentiment de pitié, Rousseau va s'attacher à prouver son
universalité et son utilité.
Dans un premier temps il affirme que son utilité tient au fait qu'on éprouve des
sentiments avant même d'utiliser notre raison.
Ainsi, la pitié est la première chose que l'on ressent et si une
personne souffre et qu'on le remarque, on va d'abord compatir avant de réfléchir et de calculer pour dans
certains cas lui porter secours.
Prenons un exemple concret.
Lorsqu'une personne voit quelqu'un au bord d'un
précipice, sa première réaction avant de se demander pourquoi cette personne est là va être instinctivement de
lui porter secours dans la mesure où cela ne met pas sa propre vie en danger.
De plus, pour mettre en valeur la
naturalité de la pitié, il va l'attribuer aux animaux faisant d'elle une qualité innée présente, certes à différents
degrés, chez la plupart des êtres vivants.
Il prend comme exemple la protection des petits par la mère qui va.
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