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Rôle de l'orgueil dans la vie morale

Publié le 29/08/2012

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morale

« Il y a une forme d'orgueil qui va à la chevalerie et une qui va à l'empire «, disait Péguy. L'orgueil fait partie de ces termes que l'on peut prendre à double sens. Il est le meilleur et le pire des aiguillons. Il sert et il dessert tout à la fois terme tour à tour pour l'un des sept péchés capitaux et pour la seule vertu cardinale, à laquelle se ramenaient toutes les autres, l'orgueil incarne l'ambiguïté essentielle de la condition humaine. La question est de savoir si l'on peut canaliser cette force vive en lui assignant un rôle efficace, et de quelle façon au juste pourrait se faire cette capture. Mais avant d'aborder de front ce problème il sera bon de préciser quel est le sens de l'orgueil. 'Puis on analysera ses formes extérieures. Enfin l'on tentera d'expliquer sa vraie nature.

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« leux est franc.

L'orgueil diffère de la vanité en ce que celle-ci s'attache essentiellement à la considération d'au­ trui, au jugement public.

'L'orgueil est la maladie du soli­ taire.

La vanité est statique, l'orgueil dynamique.

ta vanité est susceptible, chatouilleuse et stagnante.

l'or­ gueil est froid, distant, réservé.

L'amour-propre n'est qu'une hypertrophie de l'honneur : c'est la notion de nos limites, et l'aigui'ilon de notre conscience.

l'orgueil va plus loin : il sort du moi pour dédaigner les autres.

La fatuité ou l'amour de soi sont des perversions de la connaissance de soi-même: c'est l'erreur de N•arcisse.

L'orgueil en est exempt.

t'orgueil est intégral : il « s'aug­ mente de ce que nous retranchons de nos autres défauts » tLa Rochefoucauld, maxime 450) ; il embrasse le champ de toute la conscience.

Présomption ou dédain sont par­ tiels: ils ne sont pas aussi exhaustifs.

L'orgueil se confond avec la fierté, quand on le prend en bonne part, ou avec l'honneur, bien que fierté et honneur soient légitimes et que l'orgueil a naturellement tendance à s'exagérer ipso facto.

1FIERtE > ORGUEIL > VANitE 3.

-Portrait de l'orgueilleux : « Sans peur et sans reproche » (Bayard).

Saint Paul : « Que chacun en toute humilité regarde les autres comme au-dessus de lui », l'orgueilleux dirait « au-dessous ».

Corneille ou Descar­ tes : Descartes a mené la vie de l'orgueilleux-type; « L'or­ gueil nous rend en quelque façon semblables à Dieu », dit Descartes dans le Troité des Pas~ûons.

Complexe de Prométhée : on se prend pour un démiurge, on croit avoir fabriqué le monde.

Descartes faisait comme si personne n'avait philosophé avant lui.

Il n'est pourtant jamais tombé ni dans la présomption (il était effectivement gé­ nial) ni dans la vanité (dynamique et non statique), ni. »

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