Devoir de Philosophie

Revient-il au peuple qu'il appartient de faire les lois ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Revient-il au peuple qu'il appartient de faire les lois ? Rien de plus extraordinaire que la loi! Elle parvient à nous faire vivre tous ensemble. S'il s'agit de vivre et non de ramper, de s'exprimer et non de se taire, de trouver peut-être le bonheur et non de désespérer alors il faut une alchimie très complexe pour doser l'autorité en chaque chose. La recette politique parfaite ne semble pas encore trouvée. Nous pouvons encore poser la question : qui doit-être législateur ?

« l'homme » et ne saurait regarder à l'intérêt d'autrui.

Il pourrait même essayer de nuire à son prochain.

Dans ce cas,leslois proposées par chaque individu sont divergentes, éclatées en tout sens et bien souvent se contradiront entreelles.Chacun songerait à son intérêt particulier et non à l'intérêt général.

Comment organiser une société dans de tellesconditions? Il faut bien former l'unité sociale et donc organiser une cohérence.Bien sûr, si chacun pouvait choisir au même moment la même loi ce serait l'idéal mais il n'y aurait pas besoin de loiengénéral! S'il y a des lois c'est qu'il y a de la mésentente.

Tant que les lois seront utiles, ce ne sera pas aux individusdeles faire directement.Dans le troisième sens, le peuple est pris en son sens le plus large et le plus politique aussi.

Il comprend tous lesindividus mais en tant qu'ils parlent d'une seule voix par la majorité.

Chaque citoyen vote ou parfois certainsreprésentants élus, mais on ne retient que la décision de la majorité.

C'est une sorte de compromis entre lesindividus etcela permet de faire une société assez stable.

Cependant le pouvoir de légiférer lui revient-il nécessairement ?D'abord,lorsque la majorité l'emporte, la minorité est exclue et subit.

Il est difficile de dire que ce qui est bon pour certains,fut-ce la majorité, deviendra tout à coup bon pour tous.

On pourrait presque parler de « dictature de la majorité »sur laminorité.

C'est peut-être là un système aussi injuste que les précédents.

Ensuite, la majorité n'est pas plus qualifiéequen'importe quel autre groupe ou individu pour savoir ce qui est bon pour la société.

La société est un bateau danslequelsi une partie coule, tout coule.

Que sait la majorité sur les structures collectives ? Ce n'est pas le nombre qui fait lesavoir.Enfin, en admettant que le système majoritaire soit le plus représentatif de la volonté générale, il arrive que les loissoient faites par des représentants car on ne peut faire intervenir tout le peuple.

La prise de décision est indirecteet lesreprésentants ont une certaine indépendance, ils peuvent plus ou moins respecter les promesses ou agir au fil deleurmandat d'une façon éloignée de la volonté de leur groupe (députés) ou de la majorité (ministres nommés).

Par cesystème indirect, le peuple peut avoir l'impression qu'il ne fait pas du tout les lois.

Les systèmes par majoritémontrentl'impossibilité pour le peuple de faire véritablement les lois.Ainsi, si le peuple ne peut avoir le pouvoir de faire les lois car ce serait le gouvernement de la division ou del'ignorance, autrement dit la fin de la société.Alors qui serait plus qualifié pour faire les lois ?La loi doit s'appliquer à tout le monde et à tout.

Il faut donc s'y connaître.

On ne connaît pas un pays comme onconnaît sa maison et son seul métier.

Ce sont ceux qui ont fait des études correspondantes et ceux qui ontl'expériencedes affaires publiques qui devraient faire les lois.

Celles-ci semblent plus efficaces et justes que celles faites par lacacophonie égoïste du peuple.Un seul homme peut avoir aussi les qualités requises.

Déjà dans le Gorgias de Platon, le jeune Calliclès faitremarquer que certains d'entre nous sont des chefs-nés.

Ils ont l'envergure du gouvernant et la vue haute par leurnature.

Ils sont comme des « lions » parmi les hommes.

Par exemple Cuba avait confié son destin à Fidel Castro luireconnaissant en quelque sorte la capacité à instaurer un régime communiste, plus juste que la traditionnelleexploitationdes plus pauvres par les plus riches, propriétaires des plantations.

La nature nous indiquerait ce genre d'hommespourprendre la charge des règles qui nous régissent.Mais on peut penser aussi au chef sage dont l'expérience et la sagacité le rende apte à s'occuper des affairespubliques mais surtout à rendre la justice, à dépasser son point de vue particulier.

Platon imaginait un roi-philosophe,gouverné par sa raison et la morale altruiste.

Aristote parlait d'un homme capable de posséder la vertu de justice.Onpeut penser à Nelson Mandela ou Gandhi, homme réfléchis et semblant désintéressés.

Il y aurait dans ces hommes lavraie qualité pour gouverner.Mais ces personnalités semblent rares.

Et se pose un problème de fond : si tous les pouvoirs sont mis dans les mainsd'unseul, les risques sont grands pour le peuple malgré certaines apparences.

En effet, il suffit d'une défaillance, d'unepassion trop grande pour que l'homme qualifié devienne le plus grand ennemi du peuple.

Il peut alors tout sur lui, lajustice devient injustice.

Qu'est-ce qu'une justice qui n'est pas garantie ?Pour éviter ce risque majeur de la dictature, ne faut-il pas que le peuple garde des pouvoirs ? En réalité, pour quel'ensemble des individus soit protégé il faut que le système de gouvernement empêche le gouvernant de faire desloisqui les opprime.

Pour cela le principe logique est que le peuple doit être le pouvoir souverain.

Il doit dominer par laloi.

C'est le premier principe de la démocratie, : « la souveraineté nationale appartient au peuple » (ConstitutionFrançaise) Est-ce que cela veut dire faire les lois ? Comment le peuple pourrait-il les faire malgré les difficultés. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles