Reproduction des images et sources de lumière
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
de résolution.
De là est venue la nécessité de l'agrandissement qui, une fois admise, a permis l'emploi de clichés depetites dimensions.
De plus, les plaques photographiques sont devenues sensibles à une gamme plus étendue deradiations, aux deux extrémités du spectre visible, infrarouge et ultraviolette.
Elles sont, par ailleurs, impressionnéespar les rayons X et par l'impact des électrons : nous les voyons alors ainsi fixer les radiographies médicales etenregistrer les images du microscope électronique, tandis que les physiciens en font un usage constant pour étudierles rayons cosmiques qui les sillonnent en laissant une trace visible de leurs parcours.
Nous venons de voir la photographie naître et évoluer au cours du XIXe siècle ; dans le même temps, par unecoïncidence qu'expliquent les découvertes scientifiques de cette féconde époque, les sources de lumière se sontmultipliées : alors qu'au début du XIXe siècle l'éclairage domestique était encore semblable à celui de nos lointainsancêtres, on a vu naître au cours de quelques décades les dispositifs les plus divers.
La chandelle de suif et lalampe à huile utilisées en Orient deux mille ans avant l'ère chrétienne ont été peu à peu évincées par des procédésnouveaux.
Les diverses sources lumineuses créées par l'ingéniosité des chercheurs peuvent être réparties en quatre groupes :les flammes utilisant la combustion d'un hydrocarbure, huile, pétrole, essence ou gaz d'éclairage et, d'autre part, lesdispositifs d'origine électrique, qui ont donné lieu à trois sortes d'appareils : les lampes à arc, les lampes àincandescence et enfin les tubes à décharge.
Vers 1830, la chandelle de suif de mouton a été remplacée par la bougie à base de stéarine ou de paraffine, quidepuis n'a guère varié.
Par contre, les lampes à huile ont profondément évolué.
En 1785, Argand, physicien suisse,puis Quinquet, apothicaire aux Halles de Paris, inventent le bec dans lequel une mèche plate est enroulée encouronne entre deux tubes métalliques cylindriques coaxiaux, l'air nécessaire à la flamme passant par l'axe et lapériphérie.
Le bec est surmonté par une cheminée en tôle, puis en verre.
L'horloger français Carcel construit en 1800 une lampe à huile dans laquelle un mouvement d'horlogerie entraîne unepetite pompe à piston à double effet refoulant l'huile du réservoir dans un tube au niveau de la mèche ; cettelampe, très stable, est utilisée comme étalon d'intensité lumineuse.
Son prix de revient est élevé ; elle est bientôtconcurrencée par une lampe plus simple utilisant le même principe, et dite "à modérateur".
Vers 1860 apparaissent les premières lampes à pétrole qui ne demandent aucun mouvement d'horlogerie ; elless'imposent lentement, la crainte de l'incendie conservant à la lampe à huile de nombreux clients.
L'utilisation du gaz pour l'éclairage avait déjà été proposée au cours du XVIIIe siècle.
Philippe Lebon, né en 1767,ingénieur des Ponts et Chaussées, consacre ses loisirs à l'étude des fumées.
En 1797, alors qu'il se trouvait prèsd'un de ses fils malade, il réussit à éclairer son laboratoire avec le gaz provenant de la distillation du bois ; il prenddes brevets, prévoit les applications futures de son procédé et installe l'éclairage au gaz dans l'hôtel qu'il habite, rueSaint-Dominique à Paris.
Lebon ne profite pas longtemps de son succès : il meurt mystérieusement assassiné auxChamps-Élysées le jour du sacre de Napoléon Ier auquel il était invité.
C'est l'Anglais Murdoch, de Birmingham, qui vers 1800 tente pour la première fois d'utiliser le gaz d'éclairageprovenant de la distillation de la houille ; ses essais ne semblent pas avoir eu de suite.
Il fallut attendre 1820 pourvoir Winsor proposer en France la création de la première "Compagnie Gazière" ; soutenu par Louis XVIII, il parvint àses fins malgré l'opposition des producteurs d'huile et, en 1839, onze cents becs de gaz fonctionnaient dans les ruesde Paris.
De 1820 à 1878, on voit naître différents types de becs : la bougie, le bec Manchester, le bec Fleur de Lys, le becCouronne, dont la flamme cylindrique brûle dans une cheminée en verre et le bec Papillon.
L'amélioration durendement est recherchée dans des voies différentes : en 1880 apparaissent les becs à récupération, dans lesquelsla flamme réchauffe l'air destiné à la combustion du gaz ; le rendement lumineux était, paraît-il, grandementamélioré.
Dans tous ces dispositifs, la chaleur développée par la combustion incomplète du gaz porte à l'incandescence lesparticules de charbon ; il était naturel de rechercher si une combustion complète du gaz donnant une flamme trèschaude pourrait, en portant divers corps à l'incandescence, donner une source de lumière plus brillante.
DéjàDrummond, en 1828, avait illuminé un morceau de chaux dans la flamme du mélange oxygène-hydrogène.
En 1852, lebrûleur Bunsen, dont la flamme n'est pas éclairante, rend incandescentes des matières réfractaires.
A Narbonne, Gillard cherche à porter à l'incandescence des fils de platine (1856).
On tente d'éclairer la place del'Hôtel de Ville à Paris, en 1868, au moyen de crayons de magnésie chauffés par un mélange de gaz et d'oxygène,mais ces crayons s'effritent rapidement.
En 1880 paraissent les dispositifs de Popp et de Clamond : le mélange degaz et d'air comprimé réchauffe un petit sac conique en magnésie filée, mais celui-ci se révèle très fragile.
Ce genrede dispositif ne sera pratiquement utilisé qu'après les recherches du Dr Auer, poursuivies à Vienne vers 1880.
Sesexpériences sur les terres rares lui font créer, en 1885, un manchon en lanthane et, en 1892, le mélange définitif dethorine additionné d'une faible quantité de cérite.
Le bec renversé fournit une meilleure répartition de l'émission lumineuse (1902).
Ce dispositif fut complété par unerécupération qui améliore le rendement (1918), puis par l'augmentation de la pression du gaz qui, de quelquescentimètres, passe à deux mètres d'eau.
L'utilisation du manchon incandescent n'a d'ailleurs pas été réservée.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Reproduction des images et sources de lumière par Armand de Gramont de
- leçon de physique chimie: Chapitre 4 : Sources de lumière colorée
- LA LUMIERE Les sources de lumière - les sources primaires (soleil, bougie, tube fluorescent.
- Les réseaux d'images de la nuit à la lumière DANS Les ''Châtiments'' de Victor Hugo
- Dans son ouvrage consacré aux figures du « moi » dans l'oeuvre de Jaccottet, le critique littéraire Jean-Luc Seylaz écrit : « Il y a (aussi) en lui un homme qui s'applique à dire simplement le plus simple, averti des dangers de la complaisance, soucieux par conséquent de s'effacer (renoncer aux images, c'est éliminer un moi « poétique » toujours menacé de s'enchanter de sa propre parole) et convaincu que le dénuement est à la fois son destin et sa chance (Jaccottet affirme) : « A parti