René Descartes : article 144 - Les Passions de l'âme

Puis Descartes donne le conseil suivant : pour pouvoir désirer plus les choses bonnes, il faut « se délivrer l’esprit [...] de toutes sortes de désirs moins utiles «, il entend par là qu’il faut sélectionner nos désirs. Cela sous-entend que nous devrions être maîtres de nos désirs ; or, la plupart du temps, ils s’imposent à nous. Mais l’auteur écrit « autant qu’il se peut «, il nuance ses propos, il nous invite à désirer moins les choses peu utiles. Il rejoint la doctrine stoïcienne qui cherche à ne plus désirer ce qui est vain et superflu pour accepter la mort avec tranquillité. Descartes nous enjoint à adopter la même attitude pour apprendre à désirer plus la vertu. Pour finir, Descartes nous prodigue un dernier conseil, c’est de connaître nos désirs (« la bonté de ce qui est à désirer «), Sachant que nos désirs nous déterminent, qu’ils nous font avancer et qu’ils sont à l’origine de nos sentiments, Descartes nous demande de nous connaître nous-mêmes et de réaliser une introspection de notre âme (ou essence, ce qui nous détermine au plus profond de notre être) pour savoir ce que l’on désire réellement, quel est notre but.