Renan a dit « La souffrance en commun unit plus que la joie. » Développez cette pensée à la lumière des événements actuels. ?
Publié le 15/06/2009
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Introduction. — Dans une conférence célèbre donnée à la Sorbonne le 11 mars 1882, Ernest RENAN faisait cette réflexion, suggérée sans doute par le souvenir des années encore récentes qui suivirent la défaite de 1870 : « La souffrance en commun unit plus que la joie. » (Discours et Conférences, p. 307.)
Au milieu des épreuves que nous traversons, cette pensée est consolante et elle trouve dans les événements par lesquels passe notre pays une illustration frappante. Arrêtons-nous sur la réflexion de Renan pour expliquer le fait qu'elle signale et préciser la portée de cette affirmation.
I. Toute communauté est facteur d'union. — A. La vie en commun crée des liens étroits entre ceux qui la partagent. Il se produit une adaptation mutuelle qui fait que, non seulement on ne se gêne plus, mais qu'on a besoin les uns des autres. Il se forme une mentalité de groupe qui rend les relations faciles, tandis qu'il devient désagréable de frayer avec les gens de l'extérieur. Il serait aisé de multiplier les exemples : on pourrait commencer par l'union la plus étroite qui soit, celle des ménages bien assortis qui, durant des dizaines d'années, ont mis en commun tous leurs intérêts et toutes leurs pensées; on continuerait par la cohabitation prolongée de l'école et de la caserne, d'où résulte la camaraderie, prélude de l'amitié; pour terminer, on pourrait rappeler combien rapidement des voyageurs se regardant tout d'abord avec indifférence ou même hostilité, font vite connaissance et, après une demi-journée de voyage, se quittent déjà amis.
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