Devoir de Philosophie

Peut-on agir contre ses propres intentions ?

Publié le 24/05/2024

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« Commencez à saisir votre devoir ci-dessous : Peut-on agir contre ses propres intentions ? Si l’intention est l’expression de notre volonté d’agir pour atteindre un objectif donné, le pourquoi de notre action, la doxa voudrait que notre intention et nos actions concordent, dans une expression de notre liberté individuelle.

L’inverse suppose que quelque chose contraint notre volonté, nous empêche d’agir selon nos intentions, nos pensées.

On peut donc se demander ce qui peut freiner notre liberté d’agir selon nos intentions.

L’enjeu est ici de savoir ce qui cause cette dichotomie entre la pensée et l’action, et en définitive, s’il nous est possible d’être libre de nos actes et de nos pensées.

Si à première vue notre volonté peut être contrainte, il n’en demeure pas moins que la réalité même de nos intentions reste floue.

Reste à savoir si agir selon nos intentions est un vrai signe de liberté. Notre volonté peut donc être contrainte par des facteurs conscient ou inconscient, extérieure ou intérieure.

Quelque chose prend donc place entre le moment où l’intention se crée dans la pensée, et le moment où l’acte prend place.

Des facteurs extérieurs à nous-même peuvent régir nos actes.

Ceux-ci sont les lois, les règles et les coutumes d’une société.

Si ceux-ci ne contraignent généralement pas notre pensée, ils dictent nos actes, ou du moins les conséquences de nos actes.

Un exemple de cela est Antigone, de Sophocle, où se confrontent la volonté (ici les coutumes funéraires) et la possibilité d’agir, dicté par les lois (ici celle du roi Créon). Une telle confrontation cause une tension interne insoutenable, notamment chez Antigone, puisque la volonté se retrouve frustrée.

C’est ce que Platon qualifie de lutte entre l’âme rationnelle (ici, ce qui nous pousse à suivre les lois) et l’âme irrationnelle (qui nous incites à suivre nos sentiments).

Notre liberté d’agir est donc régit par certaines institutions sociétales.

Pour Foucault, de telles institutions visent à régir les corps et les esprits.

Elles sont donc dans un certain sens, liberticide.

De plus, Kant avance dans sa Critique de la Raison Pratique, que c'est la possibilité d'agir ou ne pas agir qui révèle la liberté.

Nous retirer la possibilité de ce choix d’action entrave notre liberté. Nos intentions peuvent également être freinée par des facteurs intérieure à nousmême, souvent inconscient.

Des forces internes régissent nos actions, et nous pousse à agir contre ce que le prévoyait initialement, voir même contre ce que l’on pense juste.

Notre instinct, nos désirs, nos pulsions et nos émotions exercent une force dévastatrice sur nos choix et notre liberté.

Un désir puissant peut nous pousser à agir en dépit de nos intentions, de notre raison.

Les sentiments peuvent nous pousser à agir contre nos intentions, qui sont dirigées par notre raison.

C’est l’amour qui pousse Médée à agir en désaccord avec ses intentions première, et même en ayant conscience de ce qui est mieux, de ce qu’elle veut réellement, elle ne peut s’empêcher d’agir en fonction de ses émotions.

On peut donc agir contre notre raison, contre ce que l’on veut, parce que la pression exercée par nos pulsions est plus forte, c’est ce que Platon 2 Modèle de copie Word appelle l’acrasie, la faiblesse de la volonté.

Ainsi, agir celons nos désirs et pulsions n’est pas un signe de liberté, mais de faiblesse, comme le pensaient les stoïciens.

De plus, on peut aller contre nos intentions justement parce que celles-ci paraissent couler de source ; on peut rechercher l’adrénaline, vouloir ressentir quelque chose de fort, comme Médée et l’amour.

C’est ce qu’avance le docteur van der Kolk dans son ouvrage le corps n’oublie rien ; nos traumatismes peuvent par exemple nous pousser à agir de manière drastique peu importe nos intentions initiales.

Laisser notre instinct régir nos actes nous empêches d’être vraiment libre.

Des forces plus nobles nous contraignent également, la morale par exemple, nous dictes nos actes peu importe nos intentions les plus basses.

Cependant, pour Kant, c’est le devoir moral qui non seulement régit, mais révèle notre vraie liberté. Nous avons vu que notre volonté peut être contrainte, ce qui questionne notre liberté.

Nous allons désormais nous demander si nos intentions même peuvent être libre. Mais somme nous vraiment maître de nos intentions ? Pour qu’agir selon ses propres intentions témoigne de notre liberté, encore faut-il qu’il soit possible d’être libre de celle-ci.

Certains soutiennent que nos intentions et nos actes sont déterminés. On peut agir selon son intention parce qu'on y est obligé par le déterminisme.

Si nos actes sont d’ores et déjà déterminée, notre intention ne compte pas, nous sommes entre les mains du fatum.

Mais nos intentions peuvent également être prédéterminées. Prenons l’exemple du déterminisme social : si un enfant naît dans une famille où personne n’a jamais fait d’étude, et où l’on travaille comme ouvrier,.... »

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