religion
Publié le 12/05/2013
Extrait du document


«
Eviter un rejet réducteur des religions.
3.
La religion a une histoire, est traversée de forces contradictoires, par lesquelles elle peut aussi bien contribuer aux
progrès de la raison et de la liberté.
Exemple : la Réforme protestante (au XVIème siècle) comme lutte au sein de l’Eglise
chrétienne pour une plus grande autonomie des consciences, s’articulant sur un espace public fondé sur la tolérance, voire
la laïcité.
4.
Dimension existentielle : face aux douleurs et impasses de l’existence, possibilité pour des personnes en détresse de
s’en remettre aux espoirs de salut et de consolation permis par Dieu.
5.
Rôle social : une vie sociale stable serait-elle possible sans une référence à des valeurs communes, mais aussi à des
croyance et des idéaux qui s’apparentent à ce qu’offrent les religions ? Pourquoi Robespierre et les révolutionnaires ont-ils
éprouvé le besoin de substituer au Dieu chrétien le culte de la « Déesse Raison » ? Interrogation possible sur la présence
de croyances ou d’éléments mystiques au sein même des sociétés les plus laïques.
Voir la notion de « mystique
républicaine » chez Péguy ou certains hommes politiques républicains d’aujourd’hui.
6.
Diversité du fait religieux : Attention en tout état de cause de ne pas réduire la religion au christianisme et à l’islam ,
comme cela arrive trop souvent dans les copies (attention aussi de ne pas véhiculer le racisme latent que recèlent bien des
opinions sur l’islam).
Possibilité, par exemple, de distinguer monothéismes (les trois religions du Livre), polythéismes (moins dogmatiques ?),
mais aussi des formes de religiosité sans Dieu : vers le « bas » : la superstition ; vers le « haut », le paganisme (culte grec
de Dionysos…), le bouddhisme.
Le philosophe contemporain Régis DEBRAY propose même d’en finir avec le terme de « religion » pour
lui substituer la notion de « communions humaines ».
Cf.
plus bas.
Appréhender le phénomène religieux dans sa complexité
7.
Il n’y a pas de raisons de considérer :
- qu’il existerait un fonds commun à toutes les pratiques religieuses.
Parler de « la » religion n’est peut-être que
l’expression de notre incapacité à prendre en compte les différences entre des pratiques dont les sens peuvent être
multiples.
- que l’homme serait un animal religieux.
8.
Tentatives (toujours insuffisantes et critiquables – voir plus bas) de caractérisation de l’attitude religieuse :
· Être religieux, ce serait, en raison d’un ensemble de croyances, éprouver crainte et respect envers des
divinités et manifester ces sentiments à travers des rites, un culte, qu’il faut accomplir scrupuleusement,
dont les moindres actes doivent être appris et répétées.
· La religion impliquerait la distinction du sacré et du profane et l’expérience de quelque chose qui nous
dépasse, nous attire (respect) et nous effraye (crainte).
· La religion, au carrefour de préoccupations spirituelles (croyances individuelles) et sociales (l’Eglise comme
institution organisatrice des rites…).
Le fait religieux peut ainsi être envisagé :
- du point de vue de l’extériorité .
Objectivement, une religion se définit par une série de pratiques et de rituels
(prescrits de façon absolue), par des institutions (l’Eglise comme Etat dans l’Etat), par une morale (les dix
commandements , etc) et des interventions dans le champ politico-historique (soutien du pouvoir en place, guerres de
religions, …).
- du point de vue de l’intériorité : relation intérieure ou subjective de l’individu à Dieu.
Dimension existentielle :
foi individuelle.
La religion comme affaire privée : croyance en l’existence d’une ou plusieurs divinités, ….
Interrogation possible sur la nature de la foi (besoin de certitude, d’illusion, expression d’un doute, élévation
spirituelle).
La foi et la raison
9.
L’opposition de la raison (« comprendre ») et de la foi (« croire ») est à la fois justifiée et réductrice..
»
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