Relativité du droit et universalité de la justice
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
Le droit positif, pour demeurer fidèle à la justice, doit en effet s'adapter aux cas particuliers. Il arrive en effet qu'une loi doive être modifiée, pour demeurer légitime : Platon donne ainsi l'exemple (devenu classique) d'une arme confiée en dépôt par un homme alors sain d'esprit, mais devenu fou par la suite. Dans ce cas, il n'est plus légitime de lui rendre son bien (comme la loi l'ordonne) : on s'exposerait alors au danger que l'homme fasse usage de son arme...
«
tout lieu : une justice universelle est une justice absolue (l'absolu est ce
qui n'admet pas de limite).
L'opposition entre relatif et universel rejoint
ainsi
les oppositions entre particulier et universel, entre relatif et absolu.
~ La notion de droit.
Dans la mesure où il est question d'un droit relatif
au
temps et au lieu, le « droit », le sujet paraît bien faire référence au
droit positif, c'est-à-dire à l'ensemble des lois d'un pays donné.
Il ne faut
cependant pas oublier le droit naturel, autrement dit un droit (hypothé
tique)
qui resterait valable en tout temps et en tout lieu.
Dans la mesure
où
le sujet ne présente la relativité du droit que comme une hypothèse,
une autre hypothèse reste donc possible : celle du
droit naturel.
~ La notion de justice.
Deux remarques s'imposent :
-
tout d'abord, la justice est dite universelle.
Cela n'est pas surprenant,
car
elle implique de toute façon l'universalité : un acte juste doit être
juste absolument,
pour tout le monde et en tout temps.
Sinon, il se révéle
rait à certains égards injuste et
ne mériterait pas le qualificatif de «juste » ;
-ensuite, la justice est qualifiée d'idée.
Ce n'est pas indifférent : que
la justice
soit une idée implique qu'elle appartient à la seule raison des
individus et non à
la réalité concrète.
Une idée est une réalité bien par
ticulière,
d'ordre strictement rationnel.
Nous verrons en quoi cet élément
peut
fournir une réponse au sujet.
~ Le verbe « renoncer ».
Le sujet ne précise pas ce que signifierait « ne
pas renoncer
» à l'idée d'une justice universelle : s'agit-il de croire à
l'existence réelle ou possible d'une justice universelle ?
Ou bien d'en
être
certain? Ou encore de prendre cette idée pour modèle? La réponse
à ces questions dépendra du statut accordé à l'idée de justice.
DES NOTIONS AUX PROBLÈMES (INTRODUCTION)
~ Que les règles de droit positif soient relatives au temps et au lieu est
un
fait d'expérience : les lois changent selon les pays et les cultures ;
les règles de droits varient d'une époque à une autre, si bien qu'elles
ne semblent valoir que
pour une époque donnée et un lieu donné.
Elles sont purement contingentes, particulières, et ne peuvent valoir
universellement.
~ Dès lors, l'idée d'une justice universelle présente bien l'aspect d'un
mythe.
Elle suppose en effet des règles de droit qui soient les mêmes
en
tout temps et en tout lieu.
Or les lois varient selon le lieu et l'époque:
aucune « justice universelle » n'est donc jamais réalisée ni ne semble
pouvoir l'être.
~ Faut-il donc croire que cette idée n'a aucune valeur? Le droit, même
positif, semble cependant pouvoir difficilement
se passer de l'idée de.
»
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