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Refuser le travail, est-ce forcément décider de ne rien faire ?

Publié le 31/12/2011

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travail

Il faut avant tout s'interroger sur ce qu'est le refus de travail. En effet, refuser le travail, est-ce forcément décider de ne rien faire ? N'en avons pas le droit pour exprimer son mécontentement dans la société, tel le droit de grève ? Dans ce cas, ce refus a un sens, mais avoir un sens, est-ce avoir une signification, une justification suffisante ? L'Homme repousse constamment la production du travail, mais peut-il s'abstenir de travailler dans notre système économique ? N'est-ce pas moralement illogique ? Car avant toute chose, l'Homme a besoin de travailler pour se nourrir, alors comment refuser de travailler alors que c'est une nécessité pour vivre, pour exister, pour avoir une identité sociale ? Présentée comme cela, le refus du travail est dénoué de sens. Mais encore, si l'on associe le refus du travail avec un avenir compromis, refuser de travailler est-il inenvisageable ? Cela suppose que le travail a nécessairement un sens à l'Homme, celui de s'intégrer dans une société. 

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« pour un individu est d'évoluer ou de se développer et si le travail ne lui permet pas d'y arriver et qu'en plus cetindividu est capable de suffire à sa subsistance par un moyen ou un autre, alors le refus de travail se trouve unevoie ou un choix justifiable comme un autre.

Ce n'est qu'à notre époque que l'impératif de travailler a fait sonapparition comme une obligation.

Dans notre système économique tout se calcule en terme d'unité de production etde consommation et on est classé par notre manière de produire.

Ainsi le travail est devenu une identité et en cesens cela devient un impératif.

Mais le refus de travailler est aussi interpréter comme de la paresse et fait l'objet depréjugé tenace et fort dans nos sociétés.

La société s'appuie sur le travail pour avancer, les individus échangentdonc ainsi richesses et services.

Refuser de travailler est donc un retrait de la société et donc un moyen depression sur elle, cela n'a donc de sens que si c'est un travailleur qui refuse de travailler.

Le refus du travail parparesse est un acte d'égoïste envers cette société.

Ainsi le refus du travail a un sens mais aussi un prix, ce choixdemande plus de courage que de travailler régulièrement.

Le travail a donc une indication morale, comme le penseKant, chacun travaille pour soi.

Fondamentalement, et même si cette conscience n'est pas très claire, nous netravaillons pas pour avoir, mais surtout pour être et nous sentir être davantage.

C'est la raison pour laquelle letravail peut nous procurer de la joie.

Il ne s'agit donc pas seulement de chercher à gagner sa vie tout en la perdant,ce que font hélas la plupart des gens, en ne voyant de justification du travail qu'économique.

Il s'agit plutôt degagner sa vie, tout en gagnant la Vie.

La nécessité qui pousse l'homme à travailler, c'est la nécessité de s'accompliren tant qu'être humain.

Le travail, comme toute autre activité, est une forme d'expansion de la conscience, unejouissance et conquête de soi.

Le refus du travail ne mènerait donc pas l'individu ici à son accomplissement en tantqu'être humain, vivant sa vie.

Ce refus n'aurait donc pas de sens, car comme dirait Kant, l'homme en effet a besoind'occupations et même de celles qui impliquent une certaine contrainte.

Il est tout aussi faux de s'imaginer que si,par exemple, Adam et Ève étaient demeurés au paradis, ils n'auraient rien fait d'autre que d'être assis ensemble,chanter des chant, et contempler la beauté de la nature.

L'ennui les eût torturés tout aussi bien que d'autreshommes de notre époque dans une situation semblable.

L'homme doit être occupé de telle manière qu'il soit remplipar le but qu'il a devant les yeux, si bien qu'il ne se sente plus lui-même et que le meilleur repos soit pour lui celuiqui suit le travail.

Il n'y a donc aucun sens à refuser de travailler pour obtenir la tranquillité, car le travail permetjustement à l'Homme de profiter des moments libres qu'il lui permet de posséder. L'Homme a donc un investissement à produire dans le travail.

Plus l'ouvrier s'extériorise dans son travail, plus lemonde étranger objectif qu'il crée en face de lui devient puissant, plus il s'appauvrit lui-même et plus son mondeintérieur devient pauvre.

Par exemple, on peut comparer avec la religion, plus l'homme met de choses en Dieu, moinsil en garde en lui-même.

Il en va de même pour l'ouvrier, il met sa vie dans l'objet.

Mais alors, celle-ci ne luiappartient plus, elle appartient à l'objet.

Par conséquent, si l'Homme refuse de travailler, on en déduit que l'Hommerefuse de faire partager sa vie en un produit qu'il partage avec la société.

Donc plus cette activité est grande, plusl'ouvrier est sans objet.

Il n'est pas ce qu'est le produit de son travail.

Donc, plus ce produit est grand, moins il estlui-même.

L'aliénation de l'ouvrier dans son produit signifie non seulement que son travail devient un objet, uneexistence extérieure, mais que son travail existe en dehors de lui, indépendamment de lui, et devient une puissanceautonome vis-à-vis de lui, que la vie qu'il a prêtée à l'objet s'oppose à lui, hostile ou étrangère.

Cela revient auxidées Marx, où le travail est un processus par lequel les hommes, asservis à un travail qui leur est imposé del'extérieur, se retrouvent coupés de leur liberté et d'eux-mêmes.

Le travailleur est aliéné lorsqu'il est dépossédé dece qui le constitue au profit d'un autre qui l'asservit.

Le travail dévalorise donc et asservit l'ouvrier, puisque celui cin'est plus qu'une marchandise, donc le refus du travail ici ne peut avoir de sens, car le travail permet l'intégration dela vie de l'ouvrier à la société. En conclusion, le refus du travail a un sens en fonction du but qu'il cherche à atteindre, comme le fait dereprésenter son mécontentement pour améliorer les conditions du travail.

En revanche, le travailleur ne gagne rien às'abstenir de travailler si ce refus est provoqué par la fainéantise, car le travail est pour l'Homme nécessaire pourvivre, ainsi que de s'intégrer à la société et avoir une identité sociale. Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-raisonnable-avoir-peur-progres-technique-16213.html. »

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