"Reflexion sur la question Juive", Sartre
Publié le 08/11/2017
Extrait du document
«
qu'elles l'utilisent à l'envers et à l'encontre de la vérité.
C'est sous cette perspective que Sartre se pose la
question suivante : « Comment peut-on choisir de raisonner faux ? »
Tout le monde ne raisonne pas de la même façon.
En effet, à la ligne 3-4, Sartre dresse l'image de
l'imperméabilité à autrui, c'est-à-dire que l'Homme n'écoute pas les autres, mais également l'imperméabilité à la
vie.
L'Homme semble transparent aux évènements de la vie qui pourraient le faire changer d'avis.
Le confort
intérieur semble être la raison la plus évidente que l'on puisse donner.
Se sentir bien avec ses idées, ne pas se
contredire peut correspondre à une forme de lâcheté de la part de l'Homme.
Sartre débute en s'interrogeant sur
un fait qui parait logique, totalement cohérent, mais étrange.
Raisonner faux est le contraire du but même à la
base de la réflexion qui cherche à nous éclaircir vers la vérité.
Si on raisonne faux, c'est d'après lui qu'on a la
nostalgie de l'imperméabilité, en référence à la période de la petite enfance et en particulier à son
imperméabilité, quand on n'a pas la moindre idée de la conscience de soi, on ne pense pas, mais on se sent
protégé de l'altérité.
Les enfants sont ignorants ce qui semble confortable pour l'Homme, d'où cette nostalgie
des adultes envers les enfants.
Les adultes qui veulent rester imperméable à a vie, imperméable aux autres,
font preuve d'immaturité.
Deux catégories s'affrontent.
L'Homme sensé qui n'a en aucun cas peur de la vérité, puis l'Homme insensé, qui
lui se coupe du monde, est imperméable, et reste dans ses idées.
On se révèle être philosophe si et seulement
si la vérité est, pour nous, la valeur première.
Sans le dire, ce texte dépeint la vérité entre ces deux catégories
d'Homme.
Sartre caractérise tout d'abord l'Homme sensé : « il sait très bien où il va ; il est ouvert, il peut passer
pour hésitant » (l.4/5).
Puis, dans un second temps, il caractérise l'homme insensé en utilisant l'image de la
pierre : « permanence de la pierre » (l.5).
Cette image révèle l'idée d'une chose compacte, qui résiste, c'est en
effet l'image de l'imperméabilité que l'auteur dresse. La pierre ne peut ni vivre ni mourir, est en dehors de la
vie.
L'Homme insensé est donc en dehors de la vie.
Cette image fait également référence à la pierre tombale :
l'Homme insensé n'est pas dérangé dans ses pensées, mais mort.
Pour Sartre, les personnes imperméables ne
vivent pas et sont comme mortes.
Il vise des philosophies fermées sur elles-mêmes, notamment celles de
l'Antiquité.
De plus, la pierre est le symbole de l'Eglise dans le Christianisme : il parle ici des personnes qui
s'enferment dans les idées de la religion, des personnes qui, pour lui, prennent la fuite..
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