Reconnaître l'existence de l'inconscient, est-ce élargir notre conscience ?
Publié le 25/09/2018
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2/ La logique de l'inconscient n'est pas celle de la conscience.
• L'inconscient ne tient pas compte des contradictions, il est tout entier soumis au principe de plaisir, alors que la conscience suppose un effort de cohérence et la nécessité de concilier ses désirs avec la réalité extérieure.
3/ Est refoulé dans notre inconscient ce qui précisément était incompatible avec notre conscience.
• « L'homme aux rats » soigné par Freud dit aimer son père, mais découvre par l'analyse de ses rêves qu'il a désiré le tuer. Dans la mesure où les sentiments que nous inspire notre entourage sont ambivalents, une partie d'entre eux se trouve rejetée dans l'inconscient.
III... et assigne à la conscience sa juste place.
A/ La conscience, coupée de son soubassement pulsionnel, est installée dans une toute-puissance illusoire.
1/ Dans la mesure où la conscience se prend pour une substance régnant souverainement sur le corps, elle s'attribue naïvement l'initiative de tout ce que fait le sujet.
2/ Mais plus la conscience s’illusionne sur ses pouvoirs véritables, plus elle est aisément la dupe des tendances inconscientes.
B/ Mise en perspective dans son rapport aux pulsions qui la sous-tendent, la conscience retrouve tout son rôle : le premier.
«
II ...
mais elle donne sens à ce qui ne semblait pas en avoir ...
Al L'hypothèse de l'inconscient, « un gain de sens » ...
(Freud)
1/ Une fois admis que la conscience n'a pas le monopole du sens, les conduites qui semblaient inintelligibles deviennent compréhensibles.
2/Toute conduite peut être interprétée, et devenir l'occasion d'une meilleure connaissance de soi.
• Le projet de « se connaître soi-même » signifie déjà que la conscience n'est pas une donnée primordiale, mais plutôt une exigence à réaliser: apprendre à se connaître, c'est surmonter les illusions que l'on se fait sur soi-même.
B/ ...
Mais ce sens n'est pas celui de la conscience et lui est souvent opposé.
1/ Ce sens auquel la conscience peut accéder en interprétant ce qui la déborde dans la vie quotidienne n'est pas son sens.
• Le sens d'un sujet, le sens d'une vie ne sont donc pas réductibles au sens qu'il entend leur donner par sa conscience.
2/ La logique de l'inconscient n'est pas celle de la conscience .
• L'inconscient ne tient pas compte des contradictions, il est tout entier soumis au principe de plaisir, alors que la conscience suppose un effort de cohérence et la nécessité de concilier ses désirs avec la réalité extérieure.
3/ Est refoulé dans notre inconscient ce qui précisément était incompatible avec notre conscience .
• • L'homme aux rats » soigné par Freud dit aimer son père, mais découvre par l'analyse de ses rêves qu'il a désiré le tuer.
Dans la mesure où les sentiments que nous inspire notre entourage sont ambivalents, une partie d'entre eux se trouve rejetée dans l'inconscient.
III ...
et assigne à la conscience sa juste place.
Al La conscience, coupée de son soubassement pulsionnel, est installée dans une
toute-puissance illusoire.
1/ Dans la mesure où la conscience se prend pour une substance régnant souverainement sur le corps, elle s'attribue naïvement l'initiative de tout ce que fait le sujet.
2/ Mais plus la conscience s'illusionne sur ses pouvoirs véritables, plus elle est aisément la dupe des tendances inconscientes.
B/ Mise en perspective dans son rapport aux pulsions qui la sous-tendent, la
conscience retrouve tout son rôle : le premier.
1/ Le soupçon de mobiles souterrains à ses actions, même les plus conscientes, déniaise la conscience, et attire son attention sur le jeu complexe des pulsions à I 'œuvre dans une prise de « décision ».
2/ L'acceptation par la conscience des mobiles inconscients de nos actions lui permet de renouer avec une part de l'énergie psychique dont le refoulement la tenait coupée.
3/ La conscience, qui plonge ses racines dans l'inconscient comme réservoir des pulsions, n'occupe que le « devant de la scène » ; mais ce devant de la scène, elle l'occupe seule; elle est la part de nos pulsions qui parvient à se manifester et à s'organiser pour s'incarner dans cette réalité.
En conclusion La découverte de l'inconscient constitue-t-elle en définitive une défaite
ou un succès pour la conscience ? Incontestablement, la conscience est déboutée de sa préten
tion à nous faire, seule, connaître qui nous sommes, et à gouverner, seule, les conduites humaines.
Si la conscience est amenée à admettre l'existence d'un inconscient, c'est pour se comprendre elle
même, dans la mesure où elle a découvert qu'elle n'est pas entièrement transparente à elle
même.
S'il y a bien un « rétrécissement » initial de la conscience qui renonce une fois pour toutes
à incarner toute la vie psychique, il y a aussi un « élargissement » du champ de la conscience,
puisqu'elle entreprend de découvrir ce avec quoi elle coexistait jusqu'alors tout en l'ignorant.
La
conscience seule peut concevo ir et mener à bien le projet de découvrir l'in conscient.
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