Réagissant à la création d'Électre, le critique de théâtre Robert Kemp écrivait à propos de Giraudoux : « Ce merveilleux improvisateur s'est aussi peu soucié que possible de mesurer, d'équilibrer sa pièce.» Partagez-vous cette opinion ?
Publié le 18/06/2009
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La citation contient un reproche à peine voilé de désinvolture et de dilettantisme. En apparence l'accusation est fondée, mais elle ne résiste pas à l'examen. I. Une accusation en apparence fondée... Que l'on analyse la structure de la pièce, le texte des scènes ou la dramaturgie d'ensemble, tout semble marqué par le déséquilibre, la discontinuité et la désinvolture.
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- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalen
- «Avec Jean Giraudoux, Électre devient une sorte de tragi-comédie merveilleusement subtile [...] alliant la verve ironique à la pathétique éloquence et évoluant même, au deuxième acte, vers le drame policier », écrivait, en 1937, Edmond Sée dans l'oeuvre. Trouvez-vous dans Électre de quoi justifier cette opinion ?
- Georges Duhamel écrivait à propos du cinéma, dans les « Scènes de la Vie Future », ces lignes sévères : « C’est un divertissement d’ilotes, un passe-temps d'illettrés, de créatures misérables, ahuries par leurs besognes et leurs soucis. » Partagez-vous cette opinion ?
- « Le spectacle est la seule forme d'éducation morale ou artistique d'une nation », affirme Giraudoux (« Discours sur le théâtre » dans Littérature, 1941).Vous commenterez cette position du dramaturge en vous appuyant sur Électre. ?
- « Combien elles [Clytemnestre et Électre] se ressemblent ! Toutes deux viriles et toutes deux privées d'amour. À maints égards, sous sa froideur, Clytemnestre apparaît aussi blessée, aussi pathétique qu'Électre », estime Charles Mauron (Le Théâtre de Giraudoux, 1971). Cette affirmation vous paraît-elle fondée ?