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RAWLS, John. « La juste égalité des chances, etc. » dans Théorie de la justice, p. 115-138. Commentaire

Publié le 24/01/2012

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C’est dans un contexte de guerre que le philosophe politique américain John Rawls élabore sa  Théorie de la justice en 1971. La guerre du Viet Nam est une période où la civilisation mondiale vit dans le doute de la validité du respect des droits de l’homme, et  où l’espoir suivant la période des 30 glorieuses de jouir d’une paix internationale et interne est compris comme étant utopique. C’est dans ce contexte fragile que Rawls, par  Théorie de la justice, tente d’éclaircir d’abord les notions fondamentales à la compréhension de la  philosophie politique générale, pour ensuite nous présenter sa conception de ce que devrait être la justice sociale, révolutionnaire chez les sociétés démocratiques et libérales contemporaines. Afin de rentrer dans le vif du sujet, soit de définir, d’expliquer et de poser problématique à ce que Rawls définit comme l’égalité des chances, il est nécessaire d’introduire cette théorie, les notions fondamentales qui la compose, ainsi que  les deux principes de base qui en découlent. 

 

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« 2 une partie de ce qui a été produit.» 1.

Ainsi, la justice s e fonde dans la distributivité 2, consistant en la répar tition équitable et non nécessairement égale entre les individus d’ une société.

L’inégalité sociale peut être juste dans la mesure où elle est à l’avantage de tous et chacun .

Rawls positionne la théorie de la justice en deux principes essentiels, soit premièrement le principe de la liberté : Chaque personne doit avoir un droit égal au système total le plus étendu de libertés de base égales pour tous, compatible avec un système pour tous .

Puis le principe de différence, qui se divise lui - même en deux sous principes : Les inégalités économiques et sociales doivent être telles qu’elles soient : (a) au plus grand bénéfice des plus désavantagés, dans la limites d’un juste principe d’épargne, et (b) attachées à des fonctions et a des positions ouvertes a tous, conformément au principe de la juste ( fair) égalités des chances 3.

Ainsi, dans le premier principe on peut comprendre que l’homme a la possibilité de maxi miser les avantages qu’il a eu à la naissance, et que cette liberté d’agi r n’a de limite qu’au moment où elle enfreint la liberté d’autrui.

En effet, cette liberté doit être égale pour tous les membres d’une société pour qu’une justice soit jugée bonne.

Dans la première partie du second principe rawlsien, l’auteur stipule que les inégalités socio - économiques possibles peuvent être acceptables, mais seulement dans la mesure où les plus bas dans l’ échelle sociale sont le plus favorisés.

Cela n e veut pas dire que les échelons sociaux plus hauts ne peuvent recevoir un certain avantage, mais toujours le privilège primordial doit être attribué en premier lieu aux plus démunis.

Ce principe paraî t, a priori , correct, mais on peut y comprendre une solidarité obligatoire, forcée.

C’est ce que pense le philosophe et ancien collègue de Rawls 4, Robert Nozick.

Il remarque une certaine confusion dans la démarche rawlsienne, en ce sens que la ligne délimitant la morale et le droit est flouée par une justice qui mélange ces deux derniers .

1 Rawls, Théo rie de la justice, chapitre 14;L a juste égalité des chances et la justice procédurale pure.

p.

116.

2 Par opposition à la justice commutative (approche arithmétique), la justice distributive agit en tenant compte des inégalités, et vise à répartir de manière équitable les biens de chacun dans un système de coopération sociale.

C’est une approche de répart itions dites géométrique.

3 Rawls, Théorie de la justice, chapitre 46; D’autres questions de priorités.

p.

341.

4 Tous deux ont été professeur à la célèbre université d’Harvard. »

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