Rapports entre physique et métaphysique

« On ne peut pas lier la métaphysique à la physique •~t·H• Physique et métaphysique traitent de domaines indépendants.

La science de la nature ne peut répondre aux questions méta­ physiques, pas plus que la métaphysique ne peut se fonder sur l'observation des lois de la matière.

Dieu est plus qu'une cause première P ascal reproche à Descartes de n'in­ troduire Dieu dans son système que pour lui donner la «chiquenaude», c'est-à-dire le mettre en mouvement.

On pour­ rait reprocher la même chose à Aristote.

Si l'on admet un Dieu , il est certainement bien plus qu'une simple «cause première» ou un prin­ cipe physique.

Il doit avoir une conscience, «La métaphysique n'a rien de commun avec une géné­ ralisation de l'expérience.» Henri Bergson, La Pensée et le mouvant une volonté , une per­ sonnalité.

La métaphysique étudie l'esprit B ergson établit une séparation stricte entre le monde de la matière et celui de l'es­ prit.

Le premier est le domaine des sciences de la nature (parmi les­ quelles la physique) et le second celui de la métaphysique .

Bien que les deux mondes coexis­ tent, ils sont radicale­ ment différents .

C'est pourquoi il faut sépa­ rer physique et méta­ physique et réserver à cette dernière l'étude de la réalité spirituelle.

On ne peut connaître le premier moteur P our Kant, il ne peut y avoir de connais­ sance des causes pre­ mières.

Celles-ci sont inaccessibles à l' expé­ rience et donc à la rai­ son.

Il est absurde de vouloir expliquer la nature de Dieu en par­ tant de la physique.

La métaphysique doit se bor­ ner à être une théorie de la connaissance: «La phi­ losophie première, conte­ nant les principes de l'usage de l'entendement pur, est la métaphysique » (Dissertation de 1770).

Vouloir lier la métaphysique à la physique, c'est réduire Dieu et le sens de l'univers à un simple principe mécanique.

La métaphysique transcende la physique.. »