Rapports de l'idée de justice et de l'idée d'égalité ?
Publié le 27/02/2008
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Ma liberté
est limitée par la liberté d'autrui; elle s'étend jusqu'où commence celle des
autres; c'est cette reconnaissance réciproque des libertés individuelles se
limitant les unes par les autres qui fonde le droit ou la justice. Le respect de
la justice est la condition essentielle de la société ; toute atteinte au droit
détruit l'équilibre social ; aussi la justice est-elle exigible, c'est-à-dire
imposée au besoin par la force.
IV. ? Il faut retenir toutefois la distinction qu'a faite Aristote entre la
justice commutative et la justice distributive. La première est fondée
uniquement sur l'égalité ; la seconde, qui tient compte du mérite, est fondée
sur la proportionnalité ; elle permet d'introduire dans la société une certaine
hiérarchie, sans laquelle on aboutirait à un nivellement général. Mais la
diversité des circonstances, de l'âge, du sexe, des mérites, du rang social,
n'empêche point de maintenir en principe l'égalité des personnes morales.
V. ? L'histoire met bien en évidence les rapports de l'égalité et de la justice.
Si la Révolution française a proclamé les droits de l'homme, c'est qu'elle avait
d'abord affirmé l'égalité de tous les hommes. Sous l'ancien régime, un roturier
n'avait pas les mêmes droits qu'un noble, parce qu'il n'était pas considéré
comme son égal.
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