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Raphaël, Raffaello Sanzio, dit

Publié le 22/02/2012

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(Urbin, 1483 - Rome, 1520) Raphaël est le fils du peintre Giovanni Santi, auteur d'une célèbre chronique et chef d'un atelier florissant, où le jeune homme reçoit sa première éducation artistique. En 1500, sa présence est attestée comme maître à Città di Castello (Ombrie); il y travaille jusqu'en 1504, année où il exécute le Mariage de la Vierge (Milan, Brera), qui trahit des affinités étroites avec le Pérugin et avec le milieu d'Urbin. En 1504, Raphaël se rend à Florence pour "apprendre", comme il le dit lui-même dans une lettre: le milieu florentin où il connaîtra les oeuvres de Léonard de Vinci et de Michel-Ange sera pour lui très stimulant. Les réminiscences michelangélesques transparaissent surtout dans la Mise au tombeau (Rome, Galerie Borghèse), tandis que le rapport avec la perception subtile de l'atmosphère propre à Léonard est plus évident dans la Madone dans la prairie (Vienne, Kunsthistorisches Museum), ou dans les portraits de Madeleine Doni (Florence, palais Pitti).

« Brève vie que celle de Raffaello Santi ou Sanzio, que l'on nomme Raphaël.

Il naît à Urbino le 6 avril 1483 et c'est unmême 6 avril qu'il meurt en 1520.

Ces trente-sept années de vie suffisent à fonder d'emblée un mythe.

GiorgioVasari pour signifier la place qu'il occupe n'a d'autre solution que le comparer à des peintres mythiques : “ ...

ilenrichit la peinture de toutes les perfections qu'elle avait atteintes avec les figures d'Apelle et de Zeuxis et mêmeplus...

”.

Il précise encore : “ Ainsi la nature fut vaincue par ses couleurs.

Et qui a vu ses œuvres peut juger à quelpoint l'invention fut chez lui facile et bien dirigée...

”.

Cette admiration dure pendant des siècles.C'est une manière de poésie plastique que propose la peinture de Raphaël.

Une puissante force organise toutl'espace de la peinture de telle sorte qu'aucun élément n'y est sans rôle et de telle sorte que ce qui d'ordinaireoppose le sensible à l'intelligible soit dépassé.

La perspective que met en œuvre Raphaël permet aux formes de sedéployer en profondeur, d'écarter tout ce qui n'est pas essentiel à ce qu'il donne à voir qui n'est pas seulement del'ordre du récit.

La sérénité avec laquelle il aborde tout sujet lui permet en particulier par un dessin qui est de l'ordrede la morale, des valeurs morales, d'être un portraitiste incomparable.

Si l'espace que compose Raphaël doit plus àBramante qu'à l'architecture gréco-romaine, c'est pourtant la même dimension héroïque, dimension de la légende,que la peinture de Raphaël propose.De passage à Florence le peintre Renoir constate devant un tableau de Raphaël : “ ...

voilà que je me trouve devantla peinture la plus libre, la plus solide, la plus merveilleusement simple et vive que l'on puisse imaginer.

”.. »

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