Racine écrit dans la Préface de Bérénice : « Il n'y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie. » Définissait-il ainsi le caractère essentiel de son oeuvre dramatique ?
Publié le 20/04/2009
Extrait du document
Il est fort utile, pour traiter ce sujet, de connaître les discussions poursuivies par les théoriciens pendant tout le XVIIe siècle sur le sens du « vraisemblable «. Comme on voulait se conformer à la raison et à la nature, on était bien obligé de condamner les sujets qui transportaient, dans le monde du merveilleux, les enchantements, les prodiges, chers à la tragi-comédie. Mais d'autre part on avait le goût du romanesque, de l'extraordinaire; on dédaignait ce qui pouvait arriver communément à tout le monde. Corneille, d'Aubignac et leurs contemporains imaginèrent donc ce compromis que l'extraordinaire devenait vraisemblable et permis lorsque l'histoire nous attestait que, pour l'essentiel, les événements avaient bien eu lieu.
Liens utiles
- Racine écrit dans la Préface de Phèdre: "Je n'ose encore assurer que cette pièce soit la meilleure de mes tragédies. Je laisse et aux lecteurs et au temps à décider de son véritable prix." Plus que des formules conventionnelles de modestie, ne faut-il pas voir dans cette remarque un article essentiel du goût classique ?
- Racine, dans sa Préface de Phèdre, écrit que le caractère de son héroïne est peut-être ce qu'il a "mis de plus raisonnable sur le théâtre". Commentez d'après ce que vous savez de Phèdre, de Racine et de l'idéal classique. ?
- « Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l'action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie ». Jean Racine, préface de Bérénice En vous référant à Bérénice expliquez ce qu'il fat entendre par « tristesse majestueuse ».
- « Ce n'est pas une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie: il suffit que l'action soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. » Jean Racine, préface de Bérénice En vous référant à Bérénice expliquez ce qu'il faut entendre pas « tristesse majestueuse ».
- « Ce n'est pas une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie: il suffit que l'action soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. » Jean Racine, préface de Bérénice En vous référant à Bérénice expliquez ce qu'il faut entendre pas « tristesse majestueuse ».