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Qui décide de ce qui est bien ou mal ?

Publié le 22/02/2012

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« et la morale peut alors être pensée à partir du concept décisif du devoir. A. Kant, dans la Métaphysique des mœurs expose ce qui selon est au principe de tout comportement moral : l'impératif catégorique.

Il existe deux types d'impératifs : l'impératif catégorique et l'impératif hypothétique.L'impératif catégorique correspond à ce qui doit se faire inconditionnellement : seules les actions dont lamaxime sera conforme à ce principe moral seront morales.

L'impératif catégorique n'a donc besoin d'aucunejustification extérieure, ni d'aucune décision de qui que ce soit.

Les impératifs hypothétiques correspondent aucontraire à ce qu'il faut faire en vue d'une fin particulière : si l'on veut réussi tel projet, il faut faire telle outelle chose, ces obligations sont donc instrumentales, puisque les actions ne doivent pas être faites si on nese fixe pas tel projet.

L'impératif catégorique au contraire s'impose à nous quel que soit le but que nouspoursuivons.

Il est justement le but poursuivi, et non le moyen en vue d'une fin autre. B. « Agis selon la maxime qui peut en même temps se transformer en loi universelle.

» Telle est l'une desformulations que donne Kant de l'impératif catégorique.

La maxime, c'est-à-dire la règle particulière que l'ondécide de suivre face à un choix doit donc pouvoir en même temps être érigée en loi universelle, c'est-à-direque le principe auquel nous nous référons doit pouvoir être le principe suivi par tous en tout temps.

Nonseulement le bien et le mal ne sont pas décidés et valent par eux-mêmes intrinsèquement comme bien etcomme mal, mais en outre, cela implique que le bien se définit justement comme ce qui est bon en soi et sanscondition, sans aucune justification extérieur, et donc comme ce que choisit la volonté, puisque la questionque l'agent se pose est bien : Puis-je vouloir que la maxime de mon action devienne une loi universelle ? C. L'agent peut seul décider de ce qui est bien ou mal III. Sartre, dans l'Existentialisme est un humanisme présente le cas d'un élève qui vient le voir parce qu'il se trouve devant un cas de conscience : son père et sa mère s'étaient disputés (son père inclinait à collaborer),son frère était mort à la guerre, sa mère n'avait donc plus que lui au monde.

Or, il hésitait entre s'engager dansles Forces Françaises Libres – et abandonner du même coup sa mère – ou rester auprès d'elle mais négliger unengagement patriotique et politique qui lui tenait à cœur.

Deux valeurs sont donc en conflit : la famille et lapatrie.

Ici, nous sommes véritablement devant un cas de conscience, un problème qui se pose à la consciencecomme un cas à résoudre. A. Or, ce que Sartre montre, c'est qu'aucun morale ne pourra lui dire quoi faire, tout simplement parce qu'il n'y apas de bonne ou de mauvaise solution.

Si le cas de conscience se définit par le conflit entre deux valeurségalement bonnes, il va de soi que ce n'est pas en scrutant chacune des deux valeurs qu'on pourra trouver lasolution, mais en élisant véritablement de soi-même l'une ou l'autre.

Le choix est semblable en ceci à unecréation artistique : il n'y a pas de prescription qui précède l'œuvre, c'est en choisissant l'une des deuxsolutions que je dirai laquelle est préférable, mais je ne peux découvrir d'abord laquelle est préférable pourensuite pouvoir agir.

L'agent ne peut donc se contenter pour agir moralement ni d'obéir à ce qui a été décidécomme bien avant lui, ni même de simplement se demander ce qui peut être voulu en soi et pour soi sansjustification extérieur dans tel cas précis.

En effet, les cas de conscience sont le paradigme des actionsmorales : le bien et le mal semblent à inventer, et non à appliquer. B. Conclusion Dire que quelqu'un, fusse-t-il Dieu, décide de ce qui est bien ou mal, c'est supposer que le bien et le mal n'ont pasde valeur immanentes, mais seulement transcendantes, relativement à celui qui prend cette décision.

Or, le bien estjustement ce qui est peut être voulu en soi et pour soi sans condition extrinsèque.

Mais dire qu'il suffit de bienobserver cette idée du bien pour savoir ce qui est bien et ce qui est mal reviendrait à méconnaître toutes lessituations vécues, où la morale prend tout son sens, et qui sont pour la plupart des cas de conscience où deuxactions également bonnes s'exclues mutuellement.

C'est donc à chacun de nous de décider, devant chaque choix etchaque situation complexe qui se présente à nous, ce que nous estimons être bien.. »

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