Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qui me permet de reconnaître en autrui mon semblable ?

Publié le 23/03/2005

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·         Car, pour définir autrui de façon sommaire, nous devons admettre en l'autre une tension, entre son identité avec nous et son altérité. On ne peut définir en effet autrui comme étant soi-même absolument, sans quoi il n'a plus lieu d'être : c'est moi. On ne peut non plus y voir un autre absolument différent, au risque de l'exclure.

·         Autrui est son prochain. C'est miroir, une image qui nous est renvoyée par les autres de ce que nous sommes nous même. Nous devons définir clairement quels sont les moyens d'arriver à reconnaître ce que nous sommes dans l'autre, ne serais ce que pour justifier le fait que nous vivions si proche de lui, que nous en recherchions aussi la compagnie.

·         Nous comprendrons que la difficulté réside ici dans la désignation de l'autre. Car une vue trop étroite, ramenant l'autre à sa culture, sa façon de penser peut provoquer des réactions de rejet, telle l'holocauste. Mais une vision trop large d'autrui, par exemple, dire qu'autrui est le même que moi parce qu'il vit, élargirait la base à l'animal, voir au végétal. Problématisation.

Analyse. ·         Le sujet que nous avons ici nous pose une question de limitations. Il y a alors deux questions possibles : o   Qu’est ce qui en autrui est comme moi, ou comme en moi ? En d’autres termes, pourquoi autrui est-il autrui, à savoir un autre comme moi ? cette question met donc en avant l’identité que je peux avoir avec l’autre. o   Qu’est ce qui en autrui n’est pas comme moi ? Autrement dit, en quoi cet autrui n’est pas moi ? Car si autrui est un autre moi-même, il n’est pas non plus moi–même. Si ce n’est pas moi, c’est donc que quelque chose nous différencie. ·         Ces deux questions posent chacune d’elle le problème de ce qui est reconnu dans autrui comme étant son semblable. Mais n’oublions pas que notre sujet porte avant tout et surtout sur les moyens de reconnaissance. Si nos deux questions interviennent ici, c’est pour rappeler que le moyen de reconnaissance que nous recherchons est aussi le moyen de repérer en autrui ce qui ne nous ressemble pas. ·         Car, pour définir autrui de façon sommaire, nous devons admettre en l’autre une tension, entre son identité avec nous et son altérité. On ne peut définir en effet autrui comme étant soi-même absolument, sans quoi il n’a plus lieu d’être : c’est moi. On ne peut non plus y voir un autre absolument différent, au risque de l’exclure. ·         Autrui est son prochain. C’est miroir, une image qui nous est renvoyée par les autres de ce que nous sommes nous même. Nous devons définir clairement quels sont les moyens d’arriver à reconnaitre ce que nous sommes dans l’autre, ne serais ce que pour justifier le fait que nous vivions si proche de lui, que nous en recherchions aussi al compagnie. ·         Nous comprendrons que la difficulté réside ici dans la désignation de l’autre. Car une vue trop étroite, ramenant l’autre à sa culture, sa façon de penser peut provoquer des réactions de rejet, telle l’holocauste. Mais une vision trop large d’autrui, par exemple, dire qu’autrui est le même que moi parce qu’il vit, élargirait la base à l’animal, voir au végétal. Problématisation. Les hommes vivent en société. Ils sont sans cesse à la recherche du regard de l’autre, de sa proximité. Autrui est ce moi-même qui peux m’observer. Car dans les autres hommes, je vois mon semblable. Mais qu’est ce qui me permet de reconnaître cela ? Quels moyens ai-je de voir dans  l’autre celui qui me ressemble ? Mais ces même moyens ne me montre-t-ils pas plutôt qu’autrui n’est pas identique à moi ? Enfin, comment comprendre ce qui me permet de reconnaître en autrui mon semblable ?

 

« « Considérer autrui comme une fin, et pas seulement comme unmoyen.

» Kant. Le devoir est une loi de la raison. «Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans tapersonne que dans la personne de tout autre toujours en mêmetemps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.»Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785). • L'impératif catégorique de Kant est distinct du commandementchristique quant à son fondement.

En effet le commandementd'amour du Christ vient de l'extérieur et est fondé sur uncommandement antérieur qui prescrit l'obéissance inconditionnelleau Christ.

L'impératif kantien vient, lui, de la raison.

C'est en nous-mêmes que nous le trouvons, comme une structure de notre propreesprit, qui fonde notre moralité.• Que ce soit un «impératif» ne signifie pas que nous soyonscontraints à nous y plier, mais il est en nous comme une règleselon laquelle nous pouvons mesurer si nos actions sont morales ounon (d'où la «mauvaise conscience»).• Il se distingue aussi par sa portée.

En effet, traiter les autres «comme une fin» ne signifie pas nécessairement les «aimer».

C'est à la fois moins exigeant, car il s'agit«seulement» de les respecter, en reconnaissant en eux la dignité humaine.

Mais c'est aussi plus exigeant,car il faut maintenir le respect même quand on n'aime pas! C'est là que le «devoir» est ressenti commetel. · Kant pose le principe d'un autrui envers lequel nous ayons des devoirs.

La distinction entre moyen et fin se définit comme étant une distinction entre le prix de la personne et sa valeur. · En d'autres termes, il s'agit de reconnaître autrui par le fait que l'on ait des devoirs envers lui.

Ces devoirs sont moraux, ils ne peuvent disparaître par un simple refus de notre part de les accepter.Ainsi, autrui est-il celui envers lequel nous devons reconnaître une valeur, et pas seulement un prix. · Un autre moyen tient dans l'identité d'autrui avec soi-même.

Ils s‘agit alors de reconnaître autrui parce que, d'une part il est identique à moi et que, d'autre part, il est différent de moi.

Autrui, c'estcelui qui est un autre moi tout en étant autre que moi. 2.

Comment ces moyens permettent de reconnaître son semblable, alors qu'ils marquent aussi la différence entre eux et moi ? · Ici se situe sans doute un problème face à la question que nous nous posons.

Si nous recherchons ce qui permet de reconnaître en autrui mon semblable, il faut admettre que l'identité, oul'approche purement morale, ne peuvent suffire. · Car les moyens par lesquels on appréhende autrui comme étant ce qui nous ressemble sont aussi ceux qui nous montrent qu'autrui n'est pas nous, mais un autre. · En reprenant ce que nous avons vu, nous savons que nous pouvons repérer autrui par le jugement moral que nous portons sur lui, mais aussi par la similarité que nous lui voyons avec nous.Mais ceci met aussi en avant qu'autrui est avant tout l'image même de ce que nous sommes.. »

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