Qu'est-ce qui garantit la vérité de la connaissance scientifique ?
Publié le 10/01/2004
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La cohérence de cette théorie avec d'autres, qui traitent d'aspects ou de phénomènes naturels proches du phénomène étudié, est-elle un tel critère ?Est-ce également le cas de l'efficacité ? Une théorie peut être 'vérifiée' par les effets réels qu'elle permet. Mais le fonctionnel (c'est-à-dire la capacité d'agir sur la réalité concrète) est-il équivalent au vrai ? Si cela ne suffit pas à valider la vérité des théories scientifiques, du moins cela fournit un indice de leur vérité : jusqu'à quel point ?La question, enfin, se pose aussi non plus absolument mais relativement ; qu'est-ce qui 'nous' garantit la vérité de la connaissance scientifique, nous compris comme non versés dans les sciences ? Excepté l'efficacité concrète de ces connaissances (preuve assurément insuffisante), rien d'autre, apparemment, que la confiance dans la communauté scientifique. La question devient alors politique. Est-elle soluble et de quelle manière ?**** Le conflit comme mode de garantieLa bonne foie est requise mais elle ne peut être vérifiée ; d'où la nécessité de répéter précisément le protocole d'expérience ; structure juridique ou même judiciaire de la science.
Traditionnellement, à propos d’une connaissance scientifique, les philosophes ont opposé la sensibilité (faculté d’obtenir des sens des impressions sur ce qui existe en dehors de nous) et l’entendement (faculté de penser les objets de la connaissance, c’est-à-dire d’ordonner les données de l’expérience grâce aux concepts ou « catégories «). Mais il apparaît qu’au lieu de distinguer ces deux modes, il est nécessaire de les unir pour une meilleure connaissance de l’objet. Descartes montrera, dans le célèbre exemple du morceau de cire, comment la cire, d’abord dure, froide, etc. n’a plus, une fois fondue, toutes les qualités que l’évidence sensible lui attribuait au départ. Autrement dit, pour savoir ce qu’est la cire, il ne suffit pas de la voir, de la toucher, etc., il faut aussi la concevoir. Car ce que les choses donnent à voir d’elles-mêmes, n’est bien souvent qu’apparence, qualité sensible, mais non propriété constitutive de l’objet (cf. Descartes, Méditations métaphysiques, II). Ce rationaliste n’est qu’un exemple parmi ceux qui tentent d’établir de manière intelligible des connaissances scientifiques. On verra alors, à travers différents auteurs, les manières possibles de rendre faillible une théorie scientifique, ou de la confirmer.
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