qu'est ce qui fait la force d'un préjugé ?

« Du côté rationnel, le préjugé est la marque du mal qu’il faut absolument combattre sous peine de ne plus être libre.

Or si les préjugés sont forts, ils ne peuvent pas provenir de l’initiative d’une seule personne, ils seraient donc l’aboutissement d’une pensée collective.

En effet s’ils résistent même à la raison c’est qu’ils possèdent une fonction qui serait la vie collective.

Pascal, montre essentiellement que l’imagination, vecteur d’erreurs rend possible la pratique de la justice.

Les hommes ont donc perdu l’habitude de traiter les affaires judiciaires par la raison.

Aussi, il leur fallait créer des substituts comme le manteau à hermine des juges pour se sentir puissant.

Si les institutions judiciaires avaient un véritable pouvoir, elles n’y verraient l’utilité de cette mascarade, qui est dès lors condamnable.

Mais il fallait bien qu’il y est une justice pour régler les conflits entre les hommes. La force d’un préjugé résiderait dans sa capacité fonctionnelle permettant d’organiser toutes les sociétés et ainsi de favoriser l’entente entre les hommes, de les rassembler, de les unir au sein d’une même opinion qu’elle soit politique, idéologique … En effet la puissance des préjugés permettent aux sociétés de se développer au sein d’une collectivité en créant des liens sociaux.

Par exemple, dans les entreprises chinoises, un programme est conçu pour renforcer la compétitivité : faire du sport.

D’une part, les employés se sentent mieux, et d’autre part ils vont plus s’entraider, se considèreront comme des frères, renforçant ainsi leur condition mentale et le sentiment d’unité sociale.

Ce sentiment d’unité correspond aussi à des temps de crises telles que les guerres.

Les hommes doivent défendre un territoire au péril de leur vie.

Ainsi la force des préjugés n’est pas forcément mauvais pour l’humanité qui est créatrice de cohésion sociale et permettent aux hommes de se sentir mieux dans une société parfois conservatrice et comportant des défauts dans sa conception puisqu’elle est issue des hommes.

La force d’un préjugé est plus issue de la vérité qui en découle que de la faiblesse de la pensée humaine.

Ainsi il est compliqué d’éradiquer irrévocablement les préjugés ; ils tiennent tête au mécanisme les plus perfectibles de la conscience humaine.

Cela s’explique notamment par le fait qu’un individu n’a pas une raison individuelle puisqu’il ne faut surtout pas oublier qu’il vit au sein d’une société d’autres individus.

La force d’un préjugé résiderait alors dans leur capacité à créer de la cohésion sociale.. »