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Qu'est ce qu'être cultivé

Publié le 19/02/2005

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La culture consiste souvent à dépasser les systèmes. 4° La culture est essentiellement une formation de l'esprit. - a) C'est pourquoi le savoir et notamment les connaissances scientifiques peuvent y contribuer, à condition qu'ils s'accompagnent d'une réflexion, d'une prise de conscience des méthodes employées, de l'activité de l'esprit qui a servi à les former. « Des sciences, écrit le professeur PASTEUR VALLERY-RADOT, ce qu'on doit enseigner avant tout, c'est le mode de raisonnement qui permet d'arriver à la connaissance» (Ouv. cité, p. 91). Port-Royal (Logique, 1er discours) avait déjà dit : « On se sert de la raison comme d'un instrument pour acquérir les sciences, et l'on devrait se servir au contraire des sciences comme d'un instrument pour perfectionner sa raison, la justesse de l'esprit étant infiniment plus considérable que toutes les connaissances spéculatives ». - b) La culture implique ainsi un esprit de libre recherche et de travail personnel. L'homme cultivé se forme lui-même au lieu de recevoir du dehors un savoir tout fait. Il réagit à ce qu'il apprend; il fait preuve de discernement et d'esprit critique.

« Demande d'échange de corrigé de delpech sarah ( [email protected] ). Sujet déposé : qu'est ce qu'etre cultivé ? Cette expression fait, bien sûr, penser à la dernière phrase de Candide de Voltaire : « pour être heureux, cultivonsnotre jardin ».

Elle est alors exposée comme une condition du bonheur.

Celui-ci se trouve simplement dans l'humblevie quotidienne, dans le mérite que l'on trouve à accomplir son devoir, et non dans des grands principes.

Néanmoins,il ne s'agit pas ici de faire une explication de la fin du texte de Voltaire, mais de partir de l'expression ici qui n'estd'ailleurs pas complète.

Tel qu'il est formulé, le sujet, se présente sous la forme d'une injonction ou d'un conseil :cultivons notre jardin et non le jardin des autres, occupons-nous de ce qui nous appartient et de ce qui peut nousnourrir.

En effet, le jardin est ce qu'on cultive aussi bien pour y planter des légumes qui vont nous permettre demanger, que pour y planter des fleurs, des arbres, afin d'avoir un lieu dans lequel se reposer, se promener, seressourcer proche de la nature.

Mais le jardin, dans la tradition judéo-chrétienne n'est pas ce qu'on cultive.

Ilsemblerait que ce jardin fût donné par dieu à l'homme, pour que celui-ci en profite de ses fruits, sans se peiner.

S'ilest bien synonyme de bonheur, il est aussi synonyme de repos : « Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, àl'orient et il y plaça l'homme qu'il avait formé Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bonà manger, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur.

Un fleuve sortitd'Éden pour irriguer le jardin; de là il se partageait pour former quatre bras (quatre rivières)." Genèse 2:8 à 2:10.C'est parce qu'ils vont pécher que les hommes vont être chassés du jardin de l'Eden et contraint de travailler à lasueur de leurs fronts.

Dans la Bible, la culture est une punition.

Or, il ne s'agit pas de ce que nous dit Voltaire ici :l'illusion du XVIIème siècle contre laquelle Voltaire s'est rebellé, c'est celle de penser que nous sommes englobésdans une nature providentielle, qu'elle soit nature physique ou théologique.

Comment comprendre alors cette formule? Pourquoi faudrait-il cultiver son jardin ? Cultiver son jardin ne revient-il pas à conseiller de ne pas s'occuper de cequi se passe autour et l'expression pourrait alors être interprétée dans ce cas d'une autre façon : rester chez soi etne plus s'engager dans le monde...? Mais il serait nécessaire ici de revenir au texte de Voltaire : ne faut-il pasprendre en compte la dimension ironique de l'auteur ? De fait ceux qui interprètent : « cultiver notre jardin » dans lesens: chacun dans notre bulle en se moquant de ce qui nous entoure, ne sont-ils pas ceux qui retournent dans lechâteau originaire de Candide: ce petit Eden de poche dans lequel Candide vit dans l'immortalité, l'éternité ? Or, n'ya-t-il pas une différence entre le château du début et le jardin de Candide.

N'oubliez pas que le jardin c'est déjà laculture.

Cultivons notre jardin n'est-ce pas alors attachons-nous au développement de notre propre culture ? Nes'agit-il pas de voir dans cette culture une voie au bonheur ? N'est-ce pas alors en cultivant chacun notre jardinque nous pouvons participer à l'aventure de la culture et de l'humanité ? Vous trouverez de nombreux éléments pourdévelopper ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse.

A partir de là, c'est à vous deformuler la problématique du sujet.

Voilà les premières pistes que nous vous proposons.

Nous espérons qu'elles vousseront utiles.

N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votreréflexion.

Sujet désiré en échange : Toute vérité a-t-elle besoin d'être prouvée ?. »

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