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Qu'est-ce que l'émulation? Quelle différence y a-t-il entre l'émulation et l'orgueil ? Ne doit-on pas stimuler l'une et combattre l'autre ? Quels sont les moyens de le faire ?

Publié le 16/05/2012

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Cette simple énumération des effets de l'orgueil, suffit pour prouver la nécessité de combattre avec le plus grand soin ce sentiment mauvais, qui se développe si facilement chez les enfants, et que l'instituteur lui-même aura peut-être éveillé, en voulant exciter en eux une noble émulation...

« !l.ECllEIL les éloges du maître, se propose de réussir aussi bien, mieux peut-être dans ses devoirs, d'obtenir ainsi leur estime, celle de l'instituteur et la sienne propre.

Jusqu'ici, rien que de louable dans ce sentiment, mais • il est bien facile, en l'exagérant, de le faire dégénérer 1 en vanité ou en orgueil.

La vanité fait que nous désirons être estimés quand même nous ne le mériterions pas.

On voit en quoi elle diffère de l'émulation qui ne souhaite que des succès et des honneurs mérités.

Si l'on excite trop vivement l'é- mulation chez un enfant intelligent, cet enfant se figu- ' 1 rera bientôt qu'il est supérieur aux autres : plein de lui-même, il considérera comme une injustice les éloges accordés à ses camarades; trop confiant dans i ses moyens, il croira pouvoir conserver sans effort la ~ première place, et, s'il n'y réussit pas, il deviendra bientôt jaloux, haineux.

C'est le propre de l'orgueil, en effet, de faire naître la rivalité, la jalousie, l'envie et la haine.

Quand l'émulation dégénère chez nous en rivalité, un sentiment jaloux nous porte à employer sans scru­ pule tous les moyens pour triompher des autres.

La jalousie, au fond, n'a rien de commun avec l'émulation, quoique ces deux sentiments s'exercent sur le mème objet, c'est-à-dire le bien ou le mérite d'autrui.

La ja­ lousie est comme un aveu involontaire de notre im­ puissance et une sorte de rage à la vue du succès des autres.

C'est une passion stérile qui nous.

porte à nier leur mérite, tandis que l'émulation nous élève souvent à leur niveau et même au-dessus d'eux.

L'envieux est pire encore que le jaloux qui ne cède qu'accidentelle­ ment à sa passion : l'envieux, au contraire, est pcr;Jé­ tuellement rongé et tourmenté par la sienne.

L'envie ne va guère sans la haine.. »

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