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Qu'est-ce que la conscience morale et quelle est son origine ? Est-elle un instinct divin ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
.. Abominable philosophie que celle où l'on serait embarrassé des actions vertueuses ; ...où l'on serait forcé d'avilir Socrate et de calomnier Régulus ». 3 ? Réponse à l'objection tirée de la méconnaissance de l'influence sociale : « Quelle que soit la cause de notre être, elle a pourvu à notre conservation en nous donnant des sentiments convenant à notre nature, et l'on ne saurait nier que ceux-là ne soient innés. Ces sentiments, quant à l'individu, sont l'amour de soi, la crainte de la douleur, l'horreur de la mort, le désir du bien-être. Mais si, comme on n'en peut douter, l'homme est sociable par sa nature, ou du moins fait pour le devenir, il ne peut l'être que par d'autres sentiments innés, relatifs à son espèce... Or c'est du système moral formé par ce double rapport à soi-même et à ses semblables que naît l'impulsion de la conscience ». 4 ? Réponse à l'objection selon laquelle la conscience évolue. Retrouvant là des idées qui sont celles de Platon, de Descartes, de Spinoza et de Malebranche, Rousseau distingue les idées, acquises, et les sentiments, naturels ; il croit à une orientation naturelle obscure du vouloir vers le bien et la conscience de plus en plus claire de ce bien vient des progrès de la connaissance et de l'intelligence : « L'homme n'a pas la connaissance innée du bien ; mais sitôt que sa raison le lui fait connaître, sa conscience le porte à l'aimer ; c'est ce sentiment qui est inné ». ? II ? Ces objections et les réponses de Rousseau modifient l'affirmation initiale. La conscience cesse d'apparaître comme une voix infaillible, individuelle et conseillère claire du bien et du mal.
conscience

« VOCABULAIRE: ORIGINE (n.

f.) 1.

— Commencement réel d'un phénomène, d'une activité, d'une institution ; par ext., point d'où l'on convient de faire partir une mesure, un repère.

2.

— Source ; ensemble des réalités et des processus à partirdesquels un phénomène a pris naissance : l'origine des espèces.

3.

— Principe, raison d'être de quelque chose.

4.

—Développement rationnel des étapes idéales par lesquelles une réalité quelconque se constitue et qui permet d'enexpliquer les propriétés actuelles ; en ce sens, l'origine suppose bien un commencement, mais il n'est pas placé dansun temps historique, dans une chronologie réelle ; c'est en ce sens que l'on parlait, au XVIIIe siècle, de l'origine dulangage, de l'inégalité, etc.

; SYN.

genèse ; l'idée moderne selon laquelle, dans le langage par ex., la totalité estdonnée avant les éléments qui se définissent par leurs relations matérielles, semble exclure cette approche.

5.

—Original : a) Ce dont autre chose est la copie ou la représentation ; SYN.

modèle.

b) Qui ne ressemble à rien d'autre; (péjoratif) fantasque.

6.

— Originaire : a) Qui tire son origine de...

b) Qui est l'origine de...

7.

— Originel : qui vientde l'origine (péché originel). MORAL(E):Moral : 1) qui concerne la morale.

2) qui est conforme aux règles de la morale; opposé à immoral. Morale : ensemble des règles de conduite -concernant les actions permises ou défendues- tenues pour universellement et inconditionnellement valables. 1.

Origine divine de la morale. Pas de morale sans Dieu: l'obéissance aux commandements est fondée sur la promesse du royaume des cieux. « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pouraccomplir.

Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loiun seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.

Celui donc qui supprimera l'un de ces pluspetits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaumedes cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaumedes cieux.

Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pointdans le royaume des cieux.

» « Le sermon sur la montagne », Évangile selon saint Matthieu (v.

80-90 ap.

J.-C.), 5. 2.

Inquiétude de l'homme sans Dieu. « Mitja : "Et si Dieu n'existait pas? Si Rakitin avait raison, lorsqu'il dit qu'il s'agit d'une idée créée par les hommes?Alors, si Dieu n'existe pas, l'homme est le roi de la terre, de la création.

Magnifique ! Mais comment pourra-t-il êtrevertueux sans Dieu? [...] Mais qu'est ce que la vertu? Réponds-moi Aleksèj.

Pour moi c'est une chose, pour unChinois une autre, donc il s'agit d'une chose relative.

Ou pas? Ou bien elle n'est pas une chose relative? Il s'agitd'une question insidieuse." [...] "Alors, si c'est comme ça, tout est permis ?"» Dostoïevski, Les Frères Karamazov(1880), partie IV, livre XI, chap.

IV. 3.

Le fondement rationnel de la morale. Pour Kant, l'obligation morale a son fondement en nous-mêmes. « Il n'est maintenant plus surprenant, si nous jetons un regard en arrière surtoutes les tentatives qui ont pu être faites pour découvrir le principe de lamoralité, que toutes aient nécessairement échoué.

On voyait l'homme lié parson devoir à des lois, mais on ne réfléchissait pas qu'il n'est soumis qu'à sapropre législation, encore que cette législation soit universelle, et qu'il n'estobligé d'agir que conformément à sa volonté propre, mais à sa volontéétablissant par destination de la nature une législation universelle.

Car, si l'onne le concevait que comme soumis à une loi (quelle qu'elle soit), celle-ciimpliquerait nécessairement en elle un intérêt sous forme d'attrait ou decontrainte, parce qu'elle ne dériverait pas comme loi de sa volonté, et que savolonté serait forcée conformément à la loi par quelque chose d'autre, à agird'une certaine manière.

Or c'était cette conséquence de tout point inévitablequi faisait que tout effort pour trouver un principe suprême du devoir étaitperdu sans retour.

Car on ne découvrait jamais le devoir, mais la nécessitéd'agir par un certain intérêt.

[...] J'appellerai donc ce principe, principe del'AUTONOMIE de la volonté, en opposition avec tous les autres principes, quepour cela je mets au compte de l'HÉTÉRONOMIE.

» Kant, Fondements de laMétaphysique des moeurs (1785), deuxième section. 4.

L'invention de la morale. Ce fut la grande ruse des faibles, selon Nietzsche, que de déguiser l'impuissance sous le nom de vertu. « Mais cette constatation amère, cette prudence de qualité très inférieure que possède même l'insecte (qui, en casde grand danger, fait le mort, pour ne rien faire "de trop"), grâce à ce faux-monnayage, à cette duperie de soi. »

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