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Quels sont les rapports entre l'histoire et la connaissance au XIX° siècle ?

Publié le 22/03/2015

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La critique kantienne a semblé fermer la voie de la métaphysique.

 

Mais le XIX siècle romantique, ébranlé par le souffle du grand événement historique qu'est la Révolution française, reporte ses analyses sur le déroulement même du temps, objet d'expérience et qui échappe donc à la critique sur les objets métaphysiques purs, Dieu, l'âme et le monde.

 

Cette entreprise de renaissance de la métaphysique par l'analyse du sens du temps humain a des conséquences directes sur la philosophie politique, qui prend une forme messianique.

 

C'est avec l'oeuvre de Hegel que se concrétise l'entreprise d'un savoir total qui serait, dans son déroulement même, la révélation d'une force spirituelle, l'Esprit.

 

La Phénoménologie de l'esprit retrace ainsi l'histoire de la conscience humaine en quête de la connaissance du monde.

 

L'Esprit est le mouvement même de cette conscience, dans sa dialectique toujours semblable à elle-même --- thèse, antithèse ou moment du négatif --- synthèse.

 

Il existe à cette histoire spirituelle qui s'incarne en toute chose mais qui est plus visible dans les oeuvres de l'esprit humain --- art, religion, philosophie --- une fin possible, celle qui correspond au moment où l'intégration de la connaissance toute entière sera réalisée et où l'Esprit sera parfaitement manifesté.

 

Le philosophe politique qui hérite de ces conceptions est Marx qui considère le mouvement de l'histoire politique comme une dialectique entre deux classes sans cesse en lutte.

 

Le temps humain apparaît comme une science : Hegel écrit ainsi l'Encyclopédie des sciences philosophiques et Marx est un «socialiste scientifique«.

 

Toutes les productions de l'esprit humain sont des productions de valeur aussi la critique s'applique-t-elle aux fondements de toute la réflexion occidentale, et en particulier à la philosophie.

 

C'est en effet celle-ci qui, avec Parménide, a inventé la logique comme compréhension de la réalité du monde : repoussant la multiplicité et le caractère fuyant du devenir, elle impose les catégories fixes de la logique qui exprimeraient l'essence --- immuable --- de ce monde dont les apparences sensibles ne seraient qu'une illusion dépourvue d'être.

 

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« respond chez Hegel à la révélation complète de l'Esprit -qui est la société sans classes.

C'est également un savoir encyclopédique histo­ rique qui est à la base du travail de Marx.

Le savoir a cessé d'être, au XIX' siècle, le pur travail de la raison dont Kant critique les prétentions abusives à élaborer une connaissance.

Il se penche, pour l'organiser, sur le devenir et le temps et tente de le maîtriser, de lui donner un sens et un but.

Le temps humain apparaît comme une science: Hegel écrit ainsi l'Encyclopédie des sciences philosophiques et Marx est un « socialiste scientifique ».C'est que l'histoire se révèle à ses penseurs comme un système pourvu de lois constantes, celles de la dialectique.

Mais ce point de vue est vigoureusement contesté par le grand philosophe de la seconde moitié du XIX' siècle, Nietzsche.

Quel rapport Nietzsche introduit-il entre la valeur et l'être 1 Questions problématiques : • Qu'est-ce que philosopher? • Quel est le rapport de l'homme au monde ? Valeur et être sont les deux termes clés de la philosophie nietzschéen­ ne.

Dans toute la philosophie métaphysique depuis Socrate jusqu'à Hegel, la valeur est un attribut de l'être.

Les valeurs n'existent que parce qu'elles désignent ce qui est réellement doté d'existence.

L'être est le monde et la compréhension rationnelle de ce monde.

Nietzsche ren­ verse entièrement le sens de la proposition.

C'est en effet l'être qui est un attribut - abusif -de la valeur.

L'être humain organise le monde, qui est fondamentalement chaos, lai­ deur et incohérence, grâce aux valeurs.

Les valeurs remplissent donc une fonction essentiellement utilitaire, mais il est insupportable à l'homme de ne considérer sa vision du monde que comme purement relative à ses besoins.

Aussi dote-t-il les valeurs de l'attribut d'être.

Les valeurs ne sont donc plus une fiction utile, mais une vérité.

Elles appa­ raissent comme la réalité du monde.

C'est là le postulat de toute la métaphysique depuis Socrate.

Toutes les productions de l'esprit humain sont des productions de valeur aussi la critique s'applique-t-elle aux fondements de toute la réflexion occidentale, et en particulier à la philosophie.

C'est en effet celle-ci qui, avec Parménide, a inventé la logique comme compréhen­ sion de la réalité du monde : repoussant la multiplicité et le caractère fuyant du devenir, elle impose les catégories fixes de la logique qui exprimeraient l'essence - immuable -de ce monde dont les apparen­ ces sensibles ne seraient qu'une illusion dépourvue d'être.

C'est là inventer un arrière-monde.

Car la logique n'est en réalité qu'une inter­ prétation du monde selon un certain ordre de valeurs, ordre mensonger qui prétend être celui-là même qui organise le monde.

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