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Quels sont les critères d'un acquéreur d'oeuvre d'art ?

Publié le 27/02/2005

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Plus que dans la délectation du regard, le plaisir du collectionneur semble parfois être de l'ordre de la distraction mondaine : faire partie d'un cercle de happy few, qui collent à la modernité (ou à leur génération) et ont le privilège d'être en contact direct avec les créateurs. Le plaisir est d'ordre cognitif, « le collectionneur bien informé représente la version contemporaine de l'amateur éclairé » La collection est rarement un univers clos. Le plaisir de son propriétaire, est de dénicher un objet nouveau, et de faire remettre ses objets sur le marché à sa mort, pour que, comme l'écrit Edmond de Goncourt « chacun de mes objets apporte à un acquéreur, à un être bien personnel, la petite joie que j'ai eue en l'achetant ». Si les collectionneurs de curiosités ou d'antiques rassemblent des images comme source de connaissance, ils les regardent aussi comme des oeuvres d'art.    3) Diverses raisons qui poussent à acquérir des oeuvres d'art.    En effet, la collection n'est pas simplement le lieu profane où un acheteur rassemble, selon ses propres désirs, des oeuvres achevées. Par les regards et les lectures qu'elle suscite, elle donne une nouvelle vie à l'objet et constitue, au même titre que la gravure ou la critique, une des composantes fondamentales de la réception d'une oeuvre ou d'un artiste.   La demande des collectionneurs peut aussi expliquer l'essor d'un genre ou d'une école. Dans l'Italie et les Pays-Bas du XVe siècle, la naissance et le développement de l'art du portrait sont à mettre en rapport avec l'apparition de collections de portraits. La mode pour la porcelaine orientale au début du XVIIIe siècle, dont certains collectionneurs possédèrent près de soixante mille pièces, explique la fondation en Saxe des ateliers de Meissen en 1729.

Les critères d’un acquéreur d’œuvre d’art ne se résument pas à des critères purement esthétiques mais aussi à des critères sociaux, politiques, marchands. Souvent les acquisitions d’œuvres d’art ont pour motif d’accroître le prestige social de son acquéreur, de renforcer son pouvoir politique, et quelque fois c’est la seule ostentation qui compte. Parfois des œuvres sont achetés sur le seul nom de l’artiste car il est réputé sans que l’acheteur se préoccupe des aspects esthétiques de l’oeuvre. C’est donc du prestige de l’artiste que l’acquéreur souhaite profiter à son tour. Les critères sont à chercher très souvent à l’extérieur de l’œuvre elle-même et non dans sa beauté interne. Il faudra réfléchir et définir c’est qu’est un amateur d’art ou autres collectionneur.

 

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