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Quels rapports y a-t-il entre le jugement et la volonté ?

Publié le 15/09/2014

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Ordinairement, ce fait s'explique par le caractère inattendu de l'évé­nement dont nous sommes les témoins. Nous ne percevons bien que les objets préperçus; de même, il ne suffit pas d'une vue de l'esprit pour que le jugement soit assuré; il y faut aussi une sorte d'accoutumance accompagnée d'un certain sentiment de familiarité. Lorsqu'une consta—tation contredit trop fortement l'attente résultant de nos habitudes, de nos désirs ou de nos passions, nous ne pouvons pas intégrer immédia­tement le fait observé au nombre des choses tenues pour réelles. C'est le cas de l'écolier donné en exemple et celui, bien plus courant, du candidat confiant en soi qui, ne trouvant pas son nom sur la liste des admissibles, ne peut pas en croire ses yeux.

« l'~ \L:HOLOGIE meilleure.

L"hommc est capable de juger et de Youloir, el c'est par lit qn ïl rst homme.

~lais.

011 le dl'Yinc dc'jà, le jugement et la Yolonté ne sont pas deux.

fonctions (•trangt•res l'une it l 'autrc : la volonté intervient dans le juge­ ment comme le jugement dans la Yolition.

Quels sont leurs rapports et, pour libeller la question d'une façon plll:' préciise le jugement est-il commandé par la volonté ou la volonté est-elle déterminée par le jugement? * * * Au sens ordinaire du mot, 011 entend par : jugement 1 ·afiirmatio11 'ou la négation) d'un rapport entre deux objets de pensée avec la conviction que la réalité est conforme à la proposition formulée.

Cette opération mentale comporte donc deux éléments essentiels : •l'abord la vue 011 1ï11tuition d'un rapport entre deux objets de pensée; ensuite l'affirmation ,de ce rapport, affirmation consistant moins daus l 'cxpression verbale, externe on interne, que dans l'adhésion de \"esprit à la réalité perçue.

Voici, par exemple, un candidat persuadé de son échec.

Quand parais­ sent les résultats, il parcourt la liste sans espoir.

Mais quoi? Ce n'est pas possible'.

Son nom y figure.

Aussitôt il se voit reçu, et cependant il hésite encore : il doit contrôler qu'il n ·a pas la berlue, purger son esprit d'images contraires qui l'obstruent; après seulement il consi·­ dérera son succès comme réel; le jugement aura atteint sa forme parfaite.

Comme le rnggère déjà cet exemple, les deux éléments que nous avo::is distingués dans l'opération du jugement sont, dans une certaine mernrc, indépendants l'un de l'autre.

Et d'abord il nous arrive fréquemment d'avoir l'i11tHition d'un rapport sans \'affirmer, l'esprit se contentant en quelque sorte de refléter pas­ ,.;ivement ce qui s'offre à lui sans y donner son adhésion ni d'ailleurs la refuser.

Ordinairement, ce fait s'explique par le caractère inattendu de l'évil- 11eme11t rlont nous sommes les témoins.

Nous ne percevons bien que les objets préperçus; de même, il ne suffit pas d'une me de l'esprit pour que le jugement soit assuré; il y faut aussi une sorte d'accoutumance accompagnée d'un certain sentiment de familiarité.

Lorsqu'une consta- · tation contredit trop fortement l'attente résultant de nos habitudes, de nos désirs ou de nos passions, nous ne pouvons pas intégrer immédia­ tement le fait observé an nombre des choses tenues pour réelles.

C'est le cas de l'écolier donné en exemple et celui, hicn plus courant, du candidat confi'ant en soi qui, ne trouvant pas son nom sur la liste des admissfüles, ne peut pas en croire ses yeux.

Parfois aussi cet arrêt du jugement au stade de 1 'intuition est dù il la distraction.

Captivés par l'intérêt d'un autre objet qui accapare presque toute notre attention ou incapables de nous rendre attentifs par suite soit d'une fatigue passagère, soit d ·un état morbide, nous constaton~ certains faits sans y croire irut:re pins qn 'anx créations imaginaires de notre esprit.

C'est ainsi que, tout entiers à la lecture d'un roman.

nous enregistrons la sonnerie de 1 'horloge qui nous apprend l'heure qu'il est.

mais pour ainsi dirr en soi.

dans le monde marginal, et pas pour nous tlans le monde réel: il faudra un instant de détente pour que nons di~ion~ on même pensions : c'est Yrai, il est trois heures. »

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