Quels intérêts un lecteur du XXe siècle peut-il trouver à la lecture des quatre premiers livres des Confessions de Jean-Jacques Rousseau ? Qu'est-ce qui en fait, selon vous, la modernité ?
Publié le 06/06/2009
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Dans Les Confessions Rousseau affirme vigoureusement son «moi «. En écrivant une autobiographie et en nouant avec le lecteur des rapports individualisés, il veut faire ressentir sa singularité. Il lui faut pour cela trouver sa vérité et donc remonter, parfois difficilement, à sa plus lointaine enfance. Il découvre alors le rôle primordial qu'elle a joué dans la constitution de son être. Il laisse aussi se dévoiler des zones d'ombre et des contradictions. Il ouvre ainsi des voies que le XXe siècle rendra familières. I. L'affirmation du «moi«
Le genre autobiographique Le XXe siècle a vu triompher dans de nombreux domaines l'affirmation de l'individu. Les formes littéraires témoignent elles aussi de ce phénomène : ainsi les écrits à caractère autobiographique se sont multipliés. De ce point de vue, Jean-Jacques Rousseau nous semble, dans Les Confessions, un précurseur. Toute la critique le reconnaît le premier autobiographe de notre littérature, statut qu'il revendique d'ailleurs lui-même dans son préambule : «Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple« écrit-il.
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- Dans Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau ne cesse de se montrer comme un être doté d'une sensibilité hors du commun. Dans les quatre premiers livres, oublie-t-on pour autant qu'il a été un des plus grands penseurs du XVIIIe siècle ?
- Après le premier des aveux que fait Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, il écrit: «J'ai fait le premier pas (...) dans le labyrinthe obscur et fangeux de mes confessions.» Une telle image pourrait-elle rendre compte de l'impression que vous a laissée la lecture des quatre premiers livres ?
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- L'écrivain Michel Leiris, dans la préface de son autobiographie L'Âge d'homme, écrit qu'il essaie de trouver dans le lecteur « moins un juge qu'un complice». Pensez-vous que Rousseau cherche à établir, dans les quatre premiers livres des Confessions, le même type de relation avec son lecteur ?