Quelles réflexions peut-on faire à propos de l'inachèvement ?
Publié le 27/02/2005
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Il existe plusieurs manières de traiter le sujet : soit mener une plaidoirie en faveur de l'inachèvement pour qu'il ne soit plus vu comme imperfection, puis tenter une explication du phénomène - explication qui toucherait aussi bien les domaines à la psychologie, psychanalyse, qu'à la sociologie, religion ou encore biologie (cf. Claude Lorin dans L'inachevé). Mais il est préférable pour étudier l'inachèvement de la manière la plus détaillée possible, de choisir un domaine où il apparaît de façon explicite, et presque palpable. Son domaine de prédilection est ainsi l'esthétique.
Une réflexion sur l'inachèvement qui chercherait à comprendre son sens et sa fonction, doit d'abord tenter de le définir avec précision, de donner ses caractéristiques et d'étudier son statut, avec pour but de s'éloigner de l'idée commune selon laquelle inachèvement rime avec imperfection. Il doit être étudié en tant que tel.
Se pose ensuite la question de savoir dans quelle mesure et comment l'inachèvement peut intégrer les œuvres pour les enrichir sans leur nuire, quelles en sont les conséquences, et quelles sont les limites à ne pas dépasser pour rester dans le domaine de l'art.
NB : nous ne parlerons pas des inachèvements dus à des accidents, comme la mort de l'artiste ou l'absence de son modèle, car cet inachèvement est dû à des contingences extérieures qui n'expliquent pas son statut.
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