Quelles peuvent être les significations de l'allégorie de la caverne dans la République de Platon ?
Publié le 23/03/2015
Extrait du document
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traité de fou, « le tueront », dit Platon en songeant au sort de son maî
tre Socrate.
Mais ce retour du philosophe citoyen qui ne s'isole pas dans
la seule contemplation des idées explique la phrase de Socrate : «je suis
le seul qui fasse de la politique.
» La connaissance des réalités ultimes
est la condition de la bonne politique.
Il faut savoir ce qu'est la justice
en soi pour pouvoir ensuite donner des lois à la cité.
C'est le travail de
la
République que de parvenir à cette élaboration, qui rassemble la
quête de la connaissance et la quête politique.
Le philosophe est un aiguillon, un « taon » dit Socrate, pour que chacun
soit délogé de la position qu'il occupe, position d'ignorance.
Tel est bien
le rôle
de celui qui, revenu dans la caverne, révèle à ses compagnons
que ce qu'ils considèrent comme le réel n'est qu'une ombre.
L'ignorance empêche de concevoir ce qui est véritablement bon pour
soi
et pour la conduite de sa vie.
C'est ce qu'indiquent les mythes
eschatologiques de la République ou du Gorgias, qui relatent le juge
ment des morts en fonction des fautes commises au cours de leur vie.
Le philosophe est un guide pour la connaissance du monde, et pour la
connaissance de soi.
Comment comprendre la différence entre la dialectique
platonicienne
et la logique aristotélicienne 1
Questions problématiques :
• Est-il possible de connaître les réalités ultimes ?
• Un discours logique est-il un discours vrai ?
La dialectique platonicienne consiste à séparer l'idée en soi des choses
sensibles dans lesquelles elle
se trouve apparaître parce que ces choses
participent d'elle.
Elle procède en interrogeant les définitions, car elle
suppose que l'on peut
remonter des choses sensibles jusqu'à l'idée.
Ce
sont les interrogations socratiques qui ont engagé ce processus, en cher
chant tout d'abord à dégager des notions morales à partir d'opinions
communes : Socrate demande ainsi à ses interlocuteurs ce qu'est la
piété, le courage, etc.
Platon, selon le témoignage d'Aristote,
étend cette
méthode -qui d'ailleurs, chez le Socrate historique, semble n'avoir
jamais abouti à des définitions - à une sphère
en dehors de la morale.
Le fvténon est un exemple clair de ce travail dialectique qui parvient, par
des questions, à faire que l'esclave double la surface d'un carré alors
qu'il
est tout à fait ignorant des questions mathématiques complexes
qui
sont en jeu.
Il y a donc, dans l'esclave, de quoi lui permettre, grâce
à la dialectique qui examine ses réponses, de
toucher à une Idée du
c.trré.
Pour Platon, donc, la dialectique, qui est un exercice logique, per
met d'atteindre à l'essence même des choses, qui est en dehors d'elles
et dont elles participent.
Il est possible, pour Platon, de parvenir aux
,i:éalités ultimes, et il y a dans la logique une vérité qui est liée au type
-201-.
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