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Quelle valeur attribue-t-on à la réflexion ?

Publié le 27/02/2005

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      II. Le sujet porte en lui les déterminations de la réflexion.        a. Kant replie la réflexion sur la seule subjectivité. L'entendement humain contient des catégories qui s'activent lors du contact avec le monde sensible, avec ce qui vient de l'extérieur. Les catégories chez Kant permettent d'agencer le divers sensible, et ce dans la mesure où la nécessité des phénomènes correspond à celle de notre entendement, seul à pouvoir, par l'activité des catégories, déchiffrer l'expérience, et la rendre objective. Et c'est par l'expérience qu'on peut rendre compte de ces lois de la pensée, de ces concepts purs propres à l'entendement. Ainsi  les concepts a priori de l'entendement (catégories) affiliés aux intuitions sensibles permettent d'ordonner le monde pour le sujet. Mais pour que cette réflexion soit celle d'un sujet, Kant pose l'unité du « je pense », présent dans chaque représentation : « Le Moi doit pouvoir accompagner toutes mes représentations » (Critique de la raison pure). Avec Kant, la pensée retourne sur ses propres sources, seules aptes à conférer du sens.

On peut dire tout d’abord avec Hegel qu’ « À l’enfant déjà la réflexion est imposée « (Science de la Logique). En effet la réflexion est cette capacité qu’à l’homme d’établir des rapports avec le monde qu’il habite. Et dès la plus tendre enfance, la conscience émerge en éclairant ces rapports qui constituent la réalité et en fait une réalité pour soi (c’est-à-dire pour la conscience). Cependant, la réflexion comme mise en mouvement de la pensée en l’homme permet toujours un réajustement du savoir, puisqu’elle permet de passer de l’appréhension simple et immédiate d’un objet au savoir réfléchi, donc médiatisé. Ainsi plus la réflexion avance, plus elle est à même de considérer les choses dans leur vérité, dans la mesure où réfléchir c’est « retourner en soi « et abolir les erreurs des perceptions immédiates. Par exemple, on voit que le bâton est brisé dans l’eau, mais si on réfléchit quelques instants, on comprend qu’il est droit car on est conscient d’être victime d’une illusion optique. La réflexion est donc bien un instrument pour philosopher, permettant de mettre en lumière les rapports du sujet avec l’objet, rapports devant aboutir à la vérité en tant qu’union de l’être (objet) et de la pensée (sujet). Mais peut-on rendre compte de la réflexion du côté du seul sujet pour déterminer la vérité ?

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