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Quelle part faut-il donner à l'initiative de l'homme dans la poursuite du bonheur ?

Publié le 15/09/2014

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Enfin, ce qui marque l'impossibilité d'atteindre le bonheur, c'est no­tre absence de maîtrise théorique sur la notion même. D'une part on ne peut s'en faire qu'une représentation subjective, relative à l'affec­tivité, à l'expérience et à l'humeur changeante de chacun ; on ne peut donc en donner une définition concrète universelle. D'autre part no­tre finitude interdit qu'on détermine avec exactitude ce que l'on veut du fait de la série infinie des conséquences de nos souhaits. Le bon­heur, en ce sens, est "un idéal, non de la raison, mais de l'imagina­tion", dit Kant.

 

Lire : Kant, Fondements de la Métaphysique des moeurs, deuxième section.

« • Démarche Possible : Adopter l'affirmation suggérée par l'énoncé pour donner les raisons qui la justifient.

Tout homme aspire au bonheur, se le re­ présentant comme un état durable de plénitude et de satisfaction.

Cependant cette aspiration peut apparaître comme illusoire dans la mesure où le bonheur est inaccessible.

Plusieurs raisons peuvent jus­ tifier cette dernière affirmation.

La première est suggérée par l'éty­ mologie du mot.

Bonheur : c'est la chance ou la fortune qui nous donne le moment heureux et privilégié que l'on goûte sans que nous en soyons le maître.

Par ailleurs, le bonheur n'est pas conçu en dehors du plai­ sir, que ce plaisir soit sensible ou intellectuel.

En effet le bonheur est contentement, jouissance, il apporte l'agréable.

Or le plaisir nous plonge dans la réalité du temps du fait qu'il est éphémère.

Il faudrait le capter pour en prolonger la sensation.

Mais la tentative est vaine, l'homme ne pouvant que rappeler à la mémoire l'instant disparu ou attendre l'incertain moment heureux.

"Nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais." Pascal.

Aussi faudrait-il abolir la fuite du temps et s'établir dans l'éternité pour être pleinement heureux.

Lire : Pascal, Pensées, éd.

Brunschvicg, 172.

Ajoutons que la logique du plaisir tend à nous enfermer dans l'illu­ sion que la réalité va satisfaire nos désirs, comme si nous avions pou­ voir sur l'ordre des choses et l'enchaînement des événements.

Enfin, ce qui marque l'impossibilité d'atteindre le bonheur, c'est no­ tre absence de maîtrise théorique sur la notion même.

D'une part on ne peut s'en faire qu'une représentation subjective, relative à l'affec­ tivité, à l'expérience et à l'humeur changeante de chacun; on ne peut donc en donner une définition concrète universelle.

D'autre part no­ tre finitude interdit qu'on détermine avec exactitude ce que l'on veut du fait de la série infinie des conséquences de nos souhaits.

Le bon­ heur, en ce sens, est "un idéal, non de la raison, mais de l'imagina­ tion", dit Kant.

Lire : Kant, Fondements de la Métaphysique des mœurs, deuxième section.

Conclure : l'homme ne maîtrisant ni les conditions théoriques, ni les conditions pratiques du bonheur, celui-ci est inaccessible.

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